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jeudi 24 avril 2025
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SAINT-SULPICE-DES-LANDES : LA MÈRE MISE EN EXAMEN POUR L’ASSASSINAT DE SON FILS

« Je voulais partir avec lui. » Dans une lettre rédigée la veille du drame, la mère de famille de Saint-Sulpice-des-Landes confiait son épuisement à son conjoint. Elle y évoquait les troubles du comportement de leur fils de six ans, la souffrance de leur fille cadette de quatre ans, et son projet funeste : « pour que sa sœur puisse retrouver un peu de tranquillité et de paix. »

Le lendemain matin, jeudi 20 mars, elle faisait avaler à son aîné une forte dose de ses médicaments. Lorsqu’il s’endormait, elle lui posait un coussin sur le visage pour « qu’il arrête de respirer », selon les mots rapportés par la maman auprès des enquêteurs. Elle tentait ensuite de mettre fin à ses jours à l’aide d’un couteau. Son compagnon la découvrait grièvement blessée aux avant-bras et alertait les secours.

Les gendarmes retrouveront le corps du garçon dans une grange attenante à la maison.

Prévenus en début d’après-midi, les gendarmes de Bain-de-Bretagne arrivaient rapidement sur place. « Dès les premières constatations, les faits apparaissent comme particulièrement graves et organisés », souligne le procureur de la République, Frédéric Teillet. Immédiatement, les deux parents étaient placés en garde à vue. Le père était vite mis hors de cause. « Sa garde à vue était levée à la mi-journée vendredi », précise Frédéric Teillet.

Une autopsie était réalisée le même jour. Si elle écartait tout traumatisme physique, elle révélait des signes « compatibles avec un syndrome asphyxique et la prise d’un médicament ». Le parquet ordonnait aussitôt des analyses toxicologiques et anatomopathologiques pour éclairer les causes exactes du décès.

Une fois soignée, la mère avouait l’intégralité des faits. Elle expliquait que les déficiences de son fils devenaient de plus en plus lourdes à gérer, malgré l’aide dont bénéficiait la famille. « Le CDAS (centre départemental d’action sociale) qui suivait la situation confirme que le fils présentait un trouble du développement complexe qui nécessitait un accompagnement pluridisciplinaire important», précise le procureur. 

Inconnue de la justice, la mère a été déférée au palais de justice sur instruction du parquet de Rennes, qui a ouvert une information du chef d’assassinat. « Elle a été mise en examen par le juge d’instruction, et placée en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention conformément aux réquisitions du procureur. » L’enquête était confiée à la brigade des recherches de gendarmerie de Redon.

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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