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lundi 15 avril 2024
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SACRÉ JULES : À 18 ANS, IL RELIE RENNES À AGADIR EN VÉLO 

À 18 ans, le Rennais Jules Mélot n’est pas un garçon comme les autres ! Il a effectué 3000 kilomètres à vélo de Rennes à Agadir où sa chère grand-mère l’attendait de pied ferme. « Comme beaucoup, elle ne croyait pas que j’y arriverais, » sourit le jeune homme. « J’avais déjà rejoint l’île de Ré de Rennes. Mais là, j’étais dans un tout autre périple. » 

3000 kilomètres à vélo à 18 ans

Bonnet jaune sur la tête, pantalon de la même couleur, ce garçon semble un brin timoré. Mais derrière la carapace, il y a un jeune déterminé. « Je voulais à tout prix parvenir à bon port », concède-t-il. « Au fil des étapes, j’étais capable de faire plus 100 kilomètres par jour, de pédaler de toutes mes forces sans penser à autre chose que d’arriver le plus vite possible. Je souhaitais surtout ne pas abandonner. » 

En chemin, ce ne fut pas toujours facile. « En sortant de Rennes, je me suis demandé ce que je faisais là. J’ai eu envie d’arrêter. » Mais le garçon n’est pas du genre à céder aux sirènes du découragement. Même quand il s’agit de dormir à la belle étoile. « Je me suis fait des frayeurs dans une forêt. J’ai vu une forme bizarre. J’ai eu un flip total ! » Loin de tout, il a eu parfois quelques galères. « J’ai crevé une fois, en Espagne. J’étais obligé de faire un long détour pour trouver un marchand de cycles et changer ma chambre à air. » 

Au fil du temps (un mois et demi de voyage), Jules a dompté ses peurs. « Je dormais où je pouvais », se souvient-il. « Parfois, je sonnais chez des fermiers qui m’invitaient à planter ma tente dans leurs champs. En France, franchement, les gens sont très sympas. » Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, il préférait parfois la solitude. « Le soir, je voulais apprécier le moment. Je regardais des vidéos sous ma tente. J’avais l’impression d’être chez moi. » Quitte, parfois, à oublier de téléphoner à ses parents ! « Ma mère avait peur pour moi. Mon père me faisait confiance. » 

J’ai été frappé par la pauvreté dans les villages marocains que j’ai traversés. » 

Parti avec un barda de 24 kilos, Jules concède n’avoir pas changé d’affaire tous les jours. « J’étais un peu crade » s’amuse-t-il. Souvent, le jeune homme a souffert physiquement. « Au début, je pédalais la tête comme une tortue et j’avais mal au cou ! J’ai fini par prendre la bonne posture. » De temps en temps, il levait toutefois la tête pour regarder le paysage. « Tout au long du parcours, j’ai longé la mer. Je suis fasciné par tout ce qui est coucher de soleil. En Espagne, c’était juste incroyable ! »  

Loin de tout, Jules ne quittait pas son vélo. « Je n’avais pas peur pour moi, j’avais peur que l’on vole mon cycle », assure-t-il. « La prochaine fois, je partirai à pied », ironise-t-il. Un jour peut-être, Jules qui veut devenir ostéopathe, reprendra la route. Il vient d’ailleurs de repartir dans une ferme en Irlande comme homme à tout faire. Un sacré Jules !

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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