Le 1er Mai dernier, boulevard de la Liberté, à Rennes, vers 13 heures, les policiers rennais ont isolé les étudiants encagoulés du reste de la manifestation. Ils sont intervenus avec de nombreux moyens à disposition (boucliers, gaz et matraques) pour les faire reculer vers l’esplanade du Général de Gaulle et le centre ville. Rennes Infos Autrement a aujourd’hui décidé de publier une vidéo présentant les quelques minutes de tension pour que chacun puisse se faire une opinion de la violence (ou non) de l’intervention policière.
Bien que la vidéo (fournie par une de nos lectrices) ne soit pas toujours d’une très bonne qualité, on voit nettement dès la quatrième minute du film les rixes entre les deux camps. On observe que les gardes mobiles ont pris soin de bien séparer les deux défilés pour intervenir contre les anarchistes et autres blacks blocs rennais. On remarquera également l’organisation très paramilitaire des manifestants les plus déterminés. Ils reculent en effet en ordre face aux policiers tout aussi ordonnés…
Durant deux longues minutes, les policiers font face à deux fronts de militants et de manifestants. Ils sont souvent obligés d’utiliser des lacrymogènes (et des matraques). Mais à la fin des sept minutes du film (on vous l’avoue un peu long!), ils apparaissent très nettement maîtres du terrain. Ils ne semblent pas avoir interpellé de manifestants (du moins si l’on se fie à ce que l’on voit sur l’écran), à l’exception d’un seul individu selon les dires de la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Après l’intervention policière, la manifestation a repris son parcours officiel. Voir notre précédent article.
Bonjour,
cette vidéo ne montre strictement rien et ne permet pas du tout à qui que ce soit d’extérieur de se forger la moindre opinion étant donné qu’elle commence bien après les premières agressions de la part des GM. Article très orienté au demeurant.
Au moment où la vidéo commence, on voit un petit groupe isolé, qui va grossir un peu après : en réalité les gens qui rejoignent ce petit groupe sont en train de cracher leurs poumons et de se rincer les yeux après avoir essuyé une première salve gratuite de lacrymos et de coups de matraques, distribués alors que la manifestation se passait tranquillement, dans l’unique but de scinder la tête de cortège du reste de la manif.
Dans votre article, vous dites qu’il s’agissait d’intervenir contre « les anarchistes et autres black blocs », je ne sais pas d’où vous sortez ça mais il s’agissait juste du cortège de tête étudiant, qui par la suite a été pourchassé et nassé à plusieurs reprises. Il n’y avait ni casse ni anarchie, il a juste été décidé d’isoler les étudiants en tête de cortège qui ne faisaient aucun dégât du reste de la manifestation, pour ensuite les persécuter.
Le petit groupe a été encore subdivisé plusieurs fois au cours de la course poursuite. Mais dès le départ, l’agression est venue des GM, déjà une première fois lorsque les étudiants ont voulu rejoindre la manifestation place de la mairie et se sont faits charger sans raison, et embarquer pour l’un d’entre eux, ensuite ça a continué toute la journée. Tout ce que j’ai vu lors de cette manifestation, c’était de l’acharnement injustifié et de la violence gratuite et si cette manif a dégénéré, c’est bien aux GM qu’on le doit.
Nous publions bien volontiers votre témoignage pour contribuer, nous l’espérons, au débat démocratique.
@ Toxou
Tout d’abord, ce ne sont pas des GM (Gendarmerie Mobile) mais des CRS (Compagnie Républicaine de Sécurité) qui étaient en charge de l’encadrement de la manifestation. C’est dommage de faire cet amalgame. Je trouve ça très professionnel de leurs parts d’avoir voulu prévenir tout risque de débordement en isolant les individus susceptible de faire dégénérer la manifestation. Tu dis qu’ « il n’y avait ni casse ni anarchie », mais lorsque tu vois toutes les dégradations faites à l’université comme celle de Villejean où je passe tous les jours, il ne faut pas s’étonner que des précautions ont été prises envers ce groupe d’étudiants dont certains sont clairement identifiés comme leader du blocage des universités, et donc responsable des dégradations réalisées sur les campus, ou comme anarchiste. Les hommes nous jugent sur nos actes.
Rien que de défiler en se masquant le visage justifie une intervention des forces de l’ordre. Et désolé mais il n’a pas été « juste décidé d ‘isoler les étudiants ». il y avait beaucoup d’autres étudiants dispersés dans le cortège. De quel droit arroge tu la représentativités de tous les étudiants à ce groupuscule? « Not in my name »