Grégory Nieuviarts travaille au sein de la Coopérative funéraire de Rennes. Employé, il lance un pavé dans la mare. « Dans la capitale bretonne, nous n’avons guère de salles à disposition des familles pour les cérémonies civiles. » A l’inverse des obsèques religieuses, les aficionados des hommages « sans curé » disposent uniquement de deux endroits aux cimetières de l’Est et du Nord et d’un espace au crématorium de Vern-Sur-Seiche.
« Ce n’est pas assez et la crise sanitaire a accentué le problème », explique Grégory. « Avec des jauges réduites au regard de la pandémie (30 personnes pas plus pour les salles des deux cimetières rennais et 60 pour Vern), les familles endeuillées passent leur temps à compter et recompter les invités. Pis encore, elle doivent tenir compte du temps de la cérémonie pour laisser la place aux familles suivantes ! »
Une cartographie des salles serait nécessaire
Face à ce risque prochain de pénurie, Grégory en appelle à un sursaut de la métropole. « Les élus doivent prendre conscience de l’urgence de la situation. Ils doivent dresser un état des lieux, une cartographie des salles disponibles labellisées « funéraires ». Il est important de donner aux familles la possibilité de dire où elles peuvent se recueillir dans la métropole. »
Aujourd’hui, les choix pour les proches sont restreints et les options sont réduites. « Mais dans dix ans, qu’en sera-t-il ? On peut craindre un manque flagrant d’espaces. » 1500 cérémonies funéraires ont lieu chaque année dans la ville de Rennes avec une répartition suivante : 50 % d’obsèques religieuses et 50 % d’obsèques civiles.