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jeudi 28 mars 2024
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RENNES : LE SPORT EST-IL DÉLAISSÉ  ?  

Rennes est une ville qui se dit sportive. Elle compte de nombreuses manifestations d’un bon rang, de multiples installations et de plusieurs athlètes de haut niveau. Mais beaucoup se plaignent de l’absence d’infrastructures pour certains et du manque d’ambition du maire, Nathalie Appéré et de son équipe. Petit tour d’horizon. 

Il y a d’abord les chiffres. À croire la municipalité, le sport rennais se porte plutôt bien avec 44 000 licenciés, 275 associations et 160 évènements par an. Il bénéficie de 111 équipements en dur (54 gymnases, 7 dojos, 4 piscines, 1 patinoire), 117 ouvrages extérieurs (21 cours de tennis, 16 pistes d’athlétisme) et 500 espaces de proximité (terrain de basket…). La ville vient d’ailleurs d’inaugurer un gymnase à Beauregard et très récemment le stade Robert Poirier.

Malgré cela, de nombreux clubs sportifs sont en colère. Le hand féminin de la métropole ne trouve pas de salles pour s’entraîner, en dépit de son excellent niveau. En début d’année, il a porté l’estocade contre l’agglomération. Mais rien n’a bougé… Même régime sec pour l’URB (basket) : le conseiller de l’opposition Loïck Le Brun est monté au créneau pour demander une salle digne de ce nom pour les basketteurs rennais. 

Que dire encore des piscines ! Régulièrement, le conseiller municipal de l’opposition, Antoine Cressard, se plaint de la fermeture de Saint-Georges durant les vacances scolaires, de l’absence de créneaux… Devant ce flot… de critiques, la ville évoque la construction  du bassin nordique de Bréquigny et celle d’un nouveau bassin à Villejean. « Il faut savoir répondre à tous les besoins », rétorque la mairie en conseil municipal. 

Difficile choix

Mais entre toutes les demandes des clubs et des citoyens, il est parfois difficile de faire un choix. « Je regrette souvent des positions partisanes en faveur de telle ou telle fédération », critique sous le couvert de l’anonymat un responsable associatif. « Il faut brosser dans le sens du poil pour obtenir trois francs six sous. » Heureusement, la politique sportive ouverte à tous serait saluée par beaucoup qui se félicitent de l’école municipale des sports, de l’école municipale de natation, des stages multisports ou encore des animations l’été (Sports Activ’été).

Mais surtout, la commune serait tournée vers nouvelles pratiques. Elle a ouvert de nombreux murs d’escalade, rénové la piste d’athlétisme de Courtemanche, un skate bawl à la ferme des gallets, un complexe à la Binquenais, un terrain de tennis à Beauregard… Bientôt,  elle mettra en avant le nouveau centre de formation du Stade rennais à la Prévalaye (sujet à bien des polémiques de la part des écolos). N’empêche, beaucoup évoqueraient le manque d’ambition de la capitale bretonne ! « Rennes a refusé le Tour de France. Elle ne peut pas se targuer d’être une ville sportive de haut niveau », ajoute un conseiller de l’opposition. 

Un choix budgétaire

Tout naturellement, la municipalité rejette ce procès d’intention. Elle avance son soutien via des subventions de fonctionnement aux clubs évoluant dans les hautes sphères en sports collectifs ou individuels. « Depuis, 2016 expliquent les élus sur le site www.métropole.rennes.fr, Rennes a mis en place un dispositif d’appui aux formations nationales. À niveau équivalent, l’aide est identique pour les clubs masculins et féminins. En 2021, 8 équipes ont bénéficié de ce dispositif. » Mais à Rennes, un chiffre ne peut tromper personne. C’est celui du budget de la ville réservé aux activités sportives. Il s’élevait en 2022 à 14, 1 million d’euros (en fonctionnement) et à 9, 2 millions d’euros en investissement. À titre de comparaison, la culture jouissait de 37, 2 millions d’euros en fonctionnement et de 5, 5 millions en investissement. 

Infos + : Volley-ball : REC Volley, équipes féminine (championnat Elite) et masculine (Pro B) ; Basket : Union Rennes Basket (équipe masculine, nationale 1) et Avenir de Rennes (équipe féminine, nationale 2) ; Rugby : Stade rennais (équipe féminine, championnat Elite 1) et REC rugby (équipe masculine, Fédérale 1) ; Handball : CPB Rennes (équipe masculine, nationale 1) ; Football : TA (équipe masculine, nationale 3). La Ville de Rennes soutient aussi le Stade rennais FC  à travers un marché de prestations de services et un contrat administratif d’occupation (Roazhon Park et centre d’entraînement de la Piverdière-Henri Guérin).

Infos + : Des manifestations exceptionnelles se sont déroulées dans la capitale bretonne comme sept matchs de la Coupe du monde féminine FIFA de football, les championnats de France de natation, avril 2019. Mais depuis plus rien… La ville se félicite toutefois d’être Terre de Jeux 2024. Rennes figure sur la liste des centres de préparation labellisés. Huit sites pourront accueillir des délégations étrangères dans 20 disciplines, notamment en basket, athlétisme, judo, rugby à sept ou encore en escrime.

 

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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