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dimanche 15 septembre 2024
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RENNES 2030 : NOTRE MAIRE VEUT DE L’INATTENDU POUR NOTRE TISSU URBAIN

Pour imaginer la ville de demain, certaines municipalités font confiance à leurs services urbains et à quelques cabinets triés sur le volet. Dans la capitale bretonne, on a voulu innover pour construire le Rennes 2030. On a voulu interpeller les Rennais en leur proposant des balades urbaines, des rencontres, des performances artistiques, des cafés…

La démarche n’a pas toujours été comprise du grand public ! Mais ne soyons pas trop ironiques pour retenir l’essentiel : 268 personnes ont participé à 7 cafés citoyens, 676 contributions ont été enregistrées sur le site rennes2030.fr et 1700 commentaires ont été envoyés sur l’application mobile des balades urbaines.

Sur plus de 200 000 Rennais, c’est évidemment peu mais la municipalité n’y est pas forcément pour quelque chose ! Nos concitoyens n’ont pas toujours le temps ni la volonté de participer aux débats publics…Mais de nombreux témoignages laissés ici où la sur le site ont tout de même permis à la ville d’établir un projet urbain. « Il s’établira autour de cinq axes : révéler l’eau et la nature, renforcer les pôles de quartiers et la qualité de vie, élargir et conforter sa vitalité du centre-ville , valoriser les patrimoines et développer l’attractivité des pôles économiques »

                                            Trop cher ou utile ?

Tout l’enjeu du projet urbain sera d’équilibrer ambitions et réticences pour construire une ville douce et durable. « Il sera retranscrit dans le projet d’aménagement et de développement durable (PADD), pièce principale du dossier du plan local d’urbanisme. » En attendant un projet un tant soit plus concret, Nathalie Appéré en appelle aujourd’hui à un changement de mentalités. « Rennes est parfois trop sage ou trop timide. », assure-t-elle. Notre tissu urbain a besoin de l’étonnement, de l’inattendu, qui font aujourd’hui le caractère des métropoles. »

Leader de l’opposition municipale, Bertand Plouvier dénonce cette nouvelle phase de communication événementielle « dont le PS rennais est coutumier. la Maire de Rennes, qui a démontré dans les derniers mois qu’elle n’était pas à la hauteur des événements, essaye maladroitement de reprendre la main. Une nouvelle fois, les Rennais assistent à une vaste et onéreuse opération de communication de la municipalité qui consiste à écrire son programme électoral pour les prochaines élections municipales au frais du contribuable rennais. »

                                                     750 000 euros pour Rennes 2030

Pour lui, pas de doute, la Maire de Rennes propose aux Rennais les propres réformes de la droite ! « Une grande partie des axes retenus reprennent précisément bon nombre de nos propositions en matière d’urbanisme que nous exprimions déjà durant les municipales de 2014 (1).  Ce programme aurait pu être exécuté dès l’automne 2014 : que de temps perdu pour les Rennais, pour notre ville, pour son image, pour son rayonnement et pour son dynamisme ! « 

On l’aura compris. Bertrand Plouvier n’est pas tendre à l’égard de la ville.  » L’équipe majoritaire actuelle fait preuve de légèreté dans l’emploi de l’argent public », regrette-t-il. « Ce sont déjà plus de 750 000 € qui ont été dépensés pour Rennes 2030. Les Rennais sont-ils prêts à financer par leurs impôts la rédaction du programme politique de la Maire pour les prochaines municipales ?  » Pratique. Jusqu’au 25 septembre, les Rennais peuvent prendre connaissance des comptes-rendus des échanges organisés dans le cadre des cafés citoyens, d’ateliers thématiques, de balades urbaines et de forums de discussion sur le site internet du projet urbain : rennes2030.fr

 

La polémique : Bertrand Plouvier estime concernant la proposition de permis de végétaliser : « Comment croire la Maire de Rennes, lorsqu’elle propose aujourd’hui de délivrer aux Rennais un permis de végétaliser, alors qu’elle-même a laissé abattre l’arbre aux quarante écus, le Ginkgo Biloba âgé de 150 ans du boulevard Marboeuf, malgré la vive mobilisation des riverains et d’un comité de quartier. « 

(1) Bertrand Plouvier proposait une ville verte et bleue : un potentiel à valoriser, diversifier les modes de transports, une urbanisation moins uniforme et moins minérale, l’arrêt des démolitions aveugles des éléments patrimoniaux, la redynamisation des centres commerciaux de quartier, Rennes porte d’entrée de la capitale de la Bretagne…

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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