Ce mercredi 5 juin, vers midi, environ 200 personnes se sont rassemblées sur la place de la République avant de partir en cortège en direction de la place de Bretagne. Elles voulaient réaffirmer leur opposition à la réforme des retraites, promulguée en mars 2023 après un recours au 49.3. Cette mobilisation syndicale intervenait dans le sillage du vote par l’Assemblée nationale, d’une résolution demandant l’abrogation du report de l’âge de départ à 64 ans.
Ce vote n’a toutefois pas de valeur contraignante et n’a que peu de chances d’être suivi d’effet par l’exécutif.
Dans la rue, la colère reste vive. « Deux ans après, la lutte continue », affirme Pierre, syndicaliste. « Nous exigeons le retrait de la réforme et le retour de la retraite à 60 ans pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses. » Pour Force Ouvrière, cette manifestation n’est liée à aucun calendrier électoral. « On appelle à se mobiliser de manière totalement indépendante. Il n’y a aucune jonction avec un quelconque agenda politique », précise une responsable syndicale, Justine Marti. « On n’a pas tourné la page et on ne peut pas accepter cette logique mortifère. Partir à la retraite à 64, 65 ou 66 ans, c’est juste inacceptable. Nous, on demande le retour à 60 ans après 37,5 annuités. »
Alors que la foule commençait à se mettre en mouvement, Justine Marti poursuivait son propos. « Cette réforme est passée au forceps. 77 % des Français y sont opposés. Tant que cette question démocratique n’est pas purgée, on ne lâchera rien. Notre rôle en tant que syndicat est de permettre aux salariés publics et privés de s’organiser pour construire la mobilisation et le rapport de force. Nous sommes convaincus que le gouvernement renoncera que par une grève dans la reconduction. Il nous créer un blocage dans le pays et acculer le premier ministre à reculer. »