À Anduze, dans le Gard, le ciel ombragé se pare de fleurs tombant délicatement des nuages. À Aurillac (photo ci-dessus), dans le Cantal, les élus ont opté pour des parapluies, ou des ombrelles selon l’humeur du jour. À Rennes, Nathalie Appéré et ses équipes ont choisi des rubans, conçus par la société portugaise Impact Plan. Ils ont adopté ce mur coloré depuis maintenant deux ans, contre vents et marées. Mais surtout contre le vent…au regard du nombre de fois où leurs installations se sont cassé la figure au début de l’été (voir notre article). Une ombre au tableau qui fit beaucoup rire nos lecteurs.
Mais ne cédons pas aux sarcasmes ! En cette trêve estivale, la polémique n’a pas lieu d’être. Elle peut toutefois laisser place aux débats. Depuis quelques années, ces dispositifs ombragés font florès dans nos villes, à l’image de Toulouse ou de Saint-Nazaire où les rubans portugais font également sensation. Dans d’autres cités, les installations se veulent plus artistiques. À Andorre, une canopée luxuriante de lierres recyclés se mêle à des fleurs rouges vibrantes, tandis qu’à Calais, ce sont des ballons qui colorent le ciel. Au Puy-en-Velay, les édiles ont opté pour des coquilles Saint-Jacques, un clin d’œil évident au célèbre chemin de Saint-Jacques de Compostelle dont la commune est un point de départ incontournable depuis des siècles.
Dans la capitale bretonne, les équipes municipales trouveront-elles une installation plus en phase avec l’identité locale que ces simples rubans ? Elles devront peut-être se creuser les méninges depuis leurs transats estivaux pour imaginer une œuvre plus inspirante pour les touristes et les Rennais. Pour rappel, les spectacles lumineux qui embrasent chaque année les façades du Parlement ou de la Mairie changent de thème d’une année à l’autre. Alors, pourquoi ne pas rêver d’un ciel d’été qui réinvente aussi notre paysage urbain ?
Infos + : «je me pose la question de l’utilité de ce ciel quand il fait 25 degrés maximum», indique une jeune Rennaise. «Durant 3 jours seulement, le thermomètre va dépasser les 30 degrés.» Et d’ajouter : je m’interroge sur originalité de ces installations lorsque toutes ces villes se copient bêtement.