Il y a exactement 80 ans naissait la Sécurité sociale, pierre angulaire de la solidarité interprofessionnelle et intergénérationnelle face aux aléas de la vie. Pour marquer cet anniversaire, Force Ouvrière d’Ille-et-Vilaine appelle à un rassemblement symbolique lundi 13 octobre à 12h30 devant la tour de la Sécurité sociale, cours des Alliés à Rennes. L’appel est lancé par Fabrice Lerestif, secrétaire départemental FO 35, qui souligne : « La Sécurité sociale, c’est le socle de toute République sociale. La Sécurité Sociale n’est pas née d’un cadeau de l’Etat et encore moins du patronat mais d’une conquête ouvrière. Dans la période d’extrême confusion politique que nous vivons avec un grand patronat qui ne défend que ses privilèges, ce rassemblement veut faire passer un message de résistance et de défense des principes fondamentaux qu’incarne la Sécurité Sociale de 1945.»
À Rennes, la CAF a déployé depuis quelques jours pour cet anniversaire une grande banderole sur la façade de la tour de la Sécurité sociale. Par cet geste, elle tient à rappeler la continuité de la mission de la Sécu : accompagner chacun à toutes les étapes de la vie — naissance, famille, santé, logement — dans les bons comme dans les moments plus difficiles. Depuis 1945, la Sécurité sociale protège des millions de personnes. Elle reste un héritage vivant, transmis par les générations passées, fondé sur un principe simple : chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.
Ce rassemblement sera également l’occasion de rendre hommage à Georges Buisson, syndicaliste et militant de la CGT, figure méconnue mais essentielle dans la mise en place de la Sécurité sociale. Membre du Conseil national de la Résistance, Georges Buisson fut l’un des artisans du projet adopté en 1945, défendant la gestion par les travailleurs eux-mêmes et l’autonomie du système vis-à-vis du pouvoir politique et du patronat. « Nous voulons aussi saluer sa mémoire de Georges Buisson, ajoute Fabrice Lerestif. Son rôle a trop souvent été effacé, alors qu’il a porté cette idée simple et révolutionnaire : la protection sociale appartient à ceux qui la financent, les travailleurs. » Photo Hardy.


