Lors du dernier conseil de l’agglomération, Carole Gandon, élue d’opposition (Révéler Rennes), a profité d’une délibération consacrée aux mobilités pour interpeller la majorité sur un sujet sensible : les portillons du métro rennais. « Dans chacune des stations du réseau, l’un des portillons est systématiquement laissé ouvert. Si vous prenez les lignes b et a, vous ne pouvez pas ne pas l’avoir remarqué. »
L’élue rennaise dénonce une situation « incompréhensible ». «Ce n’est pas une gestion responsable de l’argent public, ajoute-t-elle. Ces portiques sont-ils en panne ? Ou bien est-ce un choix politique de ne pas les activer ? » Et de préciser : « Les contribuables ont payé une fois pour l’installation de ces portillons, et ils continuent aujourd’hui de supporter le coût de la fraude, estimé à environ 4 millions d’euros par an. Votre majorité de bric et de broc a donc réussi une synthèse perdante perdante. »
Face à cette situation, Carole Gandon demande à la présidente de la métropole de faire « toute la transparence sur l’état réel des portiques et leur coût de maintenance ». Interpellé sur le sujet, Matthieu Theurier, vice-président en charge des transports, a apporté des éclaircissements techniques. « Une fragilité d’une pièce est en cause. Pour éviter des dégradations trop nombreuses, nous préférons laisser ouverts ces portillons pour limiter la casse », explique-t-il. Selon lui, des travaux correctifs sont déjà en cours. « La solution a été trouvée, elle est en cours de déploiement. Elle sera pleinement finalisée courant 2026, avec une fermeture complète des portillons qui sera effective. » Malgré ces difficultés techniques, l’élu écologiste se veut rassurant sur l’utilité du dispositif. « La fraude, qui s’élevait à 6,4 % en 2023, a baissé depuis l’instauration des portiques. Le retour sur investissement reste positif. »


