La tension monte en France après l’arrestation et la détention de quatre ressortissants français — parmi eux la députée rennaise Marie Mesmeur, Rima Hassan, François Piquemal et Emma Fourreau — par l’armée israélienne. Tous participaient à la Global Sumud Flotilla, une mission humanitaire internationale destinée à briser le blocus de Gaza et à acheminer vivres et médicaments à la population palestinienne.
Selon leurs proches et leurs soutiens, les quatre Français sont séquestrés illégalement. « Leur capture n’a aucune base légale », dénonce le communiqué de l’équipe de Marie Mesmeur publié, ce vendredi 3 octobre. « Leur mission était pacifique, humanitaire et légitime. La privation arbitraire de leur liberté, le vol de leurs bateaux et la saisie de leurs cargaisons sont injustifiables. »
Depuis le 3 octobre, Marie Mesmeur, députée de La France insoumise, a entamé une grève de la faim pour protester contre son incarcération et « les crimes commis par l’État d’Israël en Palestine ». Privée de l’accès à son avocat, elle refuse de signer tout document reconnaissant une « entrée illégale » sur le territoire israélien.
Si 137 membres de la flottille — originaires de Turquie, d’Italie, du Royaume-Uni, des États-Unis, du Maghreb et d’Asie — ont déjà été libérés, les Français restent détenus. Une différence de traitement que dénoncent vivement plusieurs responsables politiques. Sur X (ex-Twitter), Jean-Luc Mélenchon a accusé l’État français de « lâcheté ». « Les Italiens et les Turcs de la flottille kidnappée ont été relâchés par Netanyahu. Leurs pays avaient accompagné avec leur marine de guerre. Les lâches du gouvernement français font mépriser la France. Nos députés restent en prison. »
À Rennes, la mobilisation s’organise. Une pétition a été lancée pour faire libérer l’élue LFI Marie Mesmeur et ses camarades. Plus de 17 000 personnes ont déjà signé cette pétition, demandant la protection diplomatique des citoyens français embarqués à bord de la flottille Waves of Freedom. Une manifestation est prévue ce dimanche 5 octobre à 18 h sur la dalle Kennedy dans le quartier de Villejean.
Le cas de Marie Mesmeur et de ses compagnons dépasse la seule dimension humanitaire. Pour beaucoup, il incarne un test moral et diplomatique pour la France. « L’impunité d’Israël doit cesser. La passivité complice du gouvernement français et du Président de la République est intolérable », conclut le communiqué de son équipe. « Seule la pression populaire peut sauver Marie et les autres détenus », résume un militant rennais. Infos pratiques. Pétition à signer.
