Ce 22 septembre 2024, ils étaient nombreux à se rassembler devant les portes de l’ancienne prison Jacques Cartier, dans l’espoir de découvrir les coulisses du lieu à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Une file d’attente de plus d’une heure s’étirait devant l’établissement, en fin de matinée.
Pour faire patienter les Rennais et Rennaises, des agents de la ville distribuaient des brochures informatives. Cependant, beaucoup ont fini par renoncer. « Trop long, je reviendrai l’année prochaine », déclarait une jeune femme, visiblement déçue. Ceux qui ont eu le courage de poireauter ont eu le privilège de pénétrer dans les cellules et des cours de promenade. « C’est toujours un moment poignant », confie un Rennais. « On a du mal à concevoir la vie des détenus entre ces murs. »
À l’issue de la visite, de nombreux visiteurs se sont interrogés sur l’avenir du bâtiment. Pour l’heure, aucune décision définitive n’a été prise. « Un chantier imagine collectivement le nouveau visage du lieu », précisait une brochure. Une étude du potentiel urbain est en cours afin de déterminer la vocation future de cet espace, qui pourrait devenir un centre culturel et citoyen. «De nombreuses analyses techniques restent à réaliser pour évaluer les possibilités de transformation du site. »
La réhabilitation de l’ancienne prison vise à créer un endroit vivant, où se croiseront événements artistiques et sportifs, initiatives citoyennes, et programmes solidaires. L’implication des habitants et des acteurs locaux sera cruciale pour le succès de ce projet ambitieux. « L’appel est lancé pour imaginer ensemble l’avenir de ce lieu emblématique », ajoutait la brochure. Mais le chemin reste encore long avant de voir le site renaître sous une nouvelle forme. Pour rappel, Rennes Métropole a acquis l’ancienne prison en 2021, il y a presque quatre ans. Depuis, le projet de réhabilitation avance, lentement.