Dans le centre-ville, à deux pas des quais et de l’immeuble Jean Nouvel, le boulevard Sébastopol a été ainsi nommé en 1862, en souvenir de la prise de Sébastopol, qui a eu lieu en 1855 (voir l’article). Il est sur l’emplacement d’un canal qui avait été creusé en 1632 pour l’assainissement des espaces avoisinants et qui fut comblé en 1863. Les terrains qui bordaient l’artère s’appelaient autrefois près des Sainte-Marguerite ou de la Gauretais (source : le Vieux Rennes, par Paul Banéat).
Au numéro 14, au fond du jardin, caché derrière une maison de maître, il est un petit endroit hors du temps. Ici, l’on découvre des bureaux et des entreprises dans d’anciennes dépendances. Ici, l’on déniche un étrange bâtiment qui ressemble fort à un pigeonnier (ou pas !), tout de rose vêtu. « Certains penchent pour un vieux clapier », explique un voisin. Mais à l’heure où nous écrivions ces lignes, impossible de trouver une réponse précise à notre interrogation. Seule certitude, le propriétaire du site avait sans doute l’âme romantique, comme en témoignent les deux bancs en pierre.
Non loin, au numéro 6 (et pour rappel), les anciens bains-douches publics de la Prévalaye ont été bâtis vers 1880. Ils attestent de l’influence de l’architecture balnéaire dans les villes, dès le début du 20e siècle. « Un brin anachronique, complètement exotique, cette maison aux faux airs de “riad” ne manque pas d’attirer le regard », écrit Jean-Baptiste Gandon, dans l’une des nombreuses revues de la métropole. « Cet édifice de 1880 cultive à l’envi le vocabulaire mauresque : arcs, coupoles, arabesques… Il était une fois dans l’Ouest, et un peu aussi, dans l’oued. » Dans la série « pigeonnier », lire notre article.