Le soir du premier tour de l’élection présidentielle ainsi que le samedi 16 avril, l’ultragauche a défilé dans les rues de Rennes pour protester contre les résultats. Elle a affronté les forces de l’ordre, endommagé du mobilier urbain, saccagé les vitrines des banques, brûlé des poubelles, sans aucune interpellation. Pour éviter de nouveaux débordements, l’autorité préfectorale d’Ille-et-Vilaine a décidé de frapper fort. Elle a annoncé illégal l’appel à manifester ce dimanche 24 avril 2022, place Sainte-Anne à Rennes, à 20 h. « Toute manifestation sur la voie publique doit faire l’objet d’une déclaration déposée en préfecture au moins trois jours auparavant. Elle doit préciser le nom de l’organisateur, le parcours envisagé et le protocole sanitaire prévu », rappelle la préfecture dans un communiqué pour expliquer son refus. Conformément au Code pénal, tout instigateur d’un rassemblement interdit peut-être puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. « La sécurité et la protection de tous sont la priorité des services de l’État. Les forces de police et de gendarmerie seront pleinement mobilisées pour assurer le maintien de l’ordre public ce dimanche. Le préfet d’Ille-et-Vilaine appelle chacun à faire preuve de responsabilité. »