On peut aimer ou ne pas aimer Ouest-France. On peut détester ou ne pas détester ses éditos. On peut choyer ou non sa dernière page.
On peut accuser les journalistes d’Ouest de parti-pris ou non. Il n’en demeure pas moins que c’est notre journal. Il n’en demeure pas moins que c’est le quotidien le plus lu en France et l’un des principaux employeurs de notre ville ! Rien que pour cela, on lui doit du respect. Rien que pour cela on doit condamner les jets de peinture contre sa façade le jeudi 26 mai dernier, lors de la dernière manifestation contre la loi Travail… même quand l’on ne partage pas sa façon de traiter les infos.
Mais bien plus : au nom de la liberté de la presse et de l’expression, de tels agissements doivent être condamnés fermement et rapidement. Ils doivent être dénoncés par tous ! Dès ce matin, les hommes et les femmes politiques ont d’ailleurs condamné fermement ces actes. Bertrand Plouvier, représentant de la droite, a crié « honte aux casseurs et à l’ultragauche » et Emmanuel Couet, président PS de Rennes Métropole, a évoqué « des actes aussi graves que gratuits ». Même Jean-Marie Goater, élu écologiste, parfois critiqué par la droite pour ses participations à des manifs, a exprimé sa solidarité à l’égard d’Ouest-France. « Une pensée pour les personnels et journalistes de Ouest-France qui n’ont pas à subir d’attaques ou de dégradations. Le travail journalistique est essentiel dans ces temps où le débat et la médiation publique est la clé d’une résolution de ce conflit, notamment par le retrait de ce projet de loi impopulaire. » La presse n’est pas unique…c’est pour cela qu’il faut la respecter.