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vendredi 19 avril 2024
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MORT DANS UN JACUZZI : SON ÉPOUSE VEUT SAVOIR LA VÉRITÉ

Sa voix est cassée sans doute parce qu’elle ne dort plus depuis le drame. Il y a un an, Mélissa Lefèvre perdait son mari dans un hôtel de Marrakech, le 13 mars 2020. « Ludovic et moi-même étions partis en vacances le lundi 9 mars 2020 », se souvient-elle. De leur voyage, elle et son mari, tous deux âgés d’une trentaine d’années, voulaient en garder de bons souvenirs. De leur séjour marocain, le chef de cuisine dans un restaurant de Saint Grégoire et sa femme, directrice de restauration, en désiraient le meilleur. « Durant cette semaine de vacances, tout s’est bien passé. Nous avons visité le désert, profité de la piscine, pratiqué du quad. Mais le jour de notre départ, à 17h35, mon mari a voulu tester le jacuzzi où nous n’avions pas été de la semaine. Je suis restée pour ma part allongée sur un transat, au bord de la piscine. »

Bloqué au fond du jacuzzi

A 17h46, Mélissa s’inquiète de ne pas le voir revenir. « J’ai couru vers lui et je l’ai découvert bloqué au fond du jacuzzi. » Immédiatement, elle saute dans l’eau. « Je ne pouvais pas le remonter à la surface et j’ai hurlé : au secours ! » En l’entendant crier, une quinzaine de personnes accourt pour l’aider. « Elles ont tout essayé pour sauver mon mari. Mais personne n’y arrivait. Une cliente de l’hôtel a conseillé d’arrêter l’aspiration du jacuzzi. Ce qui a permis au personnel de sortir le corps de mon époux. »

Je me rends aujourd’hui devant une porte bleue et un portail pour pouvoir s’incliner devant le corps de mon mari, faute de sépulture et d’autopsie pour l’instant pratiquée. C’est juste horrible ! »

De loin, la jeune femme assiste au massage cardiaque et… à l’arrivée du médecin de l’hôtel, 20 minutes après, puis à celle de l’ambulance. « Je ne savais toujours pas si Ludovic était vivant. Je les ai vu partir avec le corps de mon mari. » Conduite par un employé de l’établissement à l’hôpital, elle attend cinq minutes sur une chaise, avant d’apprendre la triste nouvelle. « Votre mari a fait une crise cardiaque, m’ont-ils dit. Je me suis écroulée sous les yeux d’un médecin qui a osé avec peu de retenue :  madame, s’il vous plaît ! » Après être restée 15 minutes auprès de son défunt époux, elle se retrouve dans la pire des situations. Seule, elle doit annoncer par téléphone le drame à ses parents, à ses beaux-parents et à ses deux enfants aujourd’hui âgés de 10 et 13 ans. « Je n’ai pas dormi de la nuit et surtout je ne savais pas comment j’allais rentrer. C’était le début du confinement ! Je commençais à paniquer. »

Pas de résultat de l’autopsie

Le lendemain matin, Mélissa récupère l’acte de décès et part rejoindre son mari à la morgue. « C’était la dernière fois que je le voyais. » Heureusement, le dimanche, elle finit par trouver un avion grâce à la solidarité de voyageurs, lui laissant une place. Ludovic est rapatrié le mardi suivant, après que Mélissa eut été obligée de payer 1000 € pour le transport du corps ! Défendue par l’avocat Maxime Tessier, elle a fait depuis une demande d’ouverture d’enquête judiciaire pour connaître les vraies raisons de la mort de son mari. « Crise cardiaque ou encore défaillance du jacuzzi ? Cela fait maintenant un an aujourd’hui que nous n’avons pas les résultats de l’autopsie marocaine. » A cause du secret médical, elle ne peut tout simplement en lire le compte-rendu. « Mais grâce à une information judiciaire ouverte par le procureur, nous pourrons disposer bientôt de tous les documents, connaître tous les témoignages. »

Elle vit l’enfer

Un an après, Mélissa vit toujours l’enfer. « Je n’ai pas envie de critiquer la justice. La seule chose que je souhaite c’est que l’on réponde à mes questions. J’en ai besoin pour avancer. J’ai des enfants de 10 et 13 ans qui réclament leur père et qui ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas eu le droit de lui dire au revoir ! Aujourd’hui je suis traumatisée, je survis. On a beau être solide ! Ce genre de drame joue sur votre corps et votre moral. » Du jour au lendemain, Mélissa s’est retrouvée seule avec Ses enfants. Sans travail depuis (elle a fait une trentaine de malaises depuis la mort de son mari), elle cherche la vérité. « Je n’accuse personne mais il y a des choses qui ne paraissent pas normales. Dans cette affaire, il y a une question qui me taraude : pourquoi le corps de mon mari était-il collé au fond de l’eau avec une marque d’aspiration dans le dos ? » Pour en savoir plus sur cette affaire, c’est ici.  

 

 

 

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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