Le 22 septembre 2023, à Montauban de Bretagne, en début d’après-midi, une alarme retentit au sein d’un domicile où un agent de sécurité détecte deux hommes grâce aux caméras de surveillance. Immédiatement alertés, les gendarmes se rendent sur les lieux. Mais ils n’ont pas le temps de pénétrer dans la demeure. Car dans la même commune, une nouvelle sirène se déclenche dans la seconde maison.
En chemin, les militaires repèrent un véhicule Opel astra, immatriculé en Pologne, avec deux individus à bord. Dans la voiture, ils découvrent un pied de biche, des gants et une clé à molette. Au même moment, ils reçoivent des captures d’écran de la vidéo sur laquelle figurent les deux cambrioleurs. Les suspects correspondent en tous points aux deux occupants qu’ils sont en train de contrôler…
En garde à vue, l’un d’eux reconnaît les faits. En revanche, il les minimise. « Nous pensions pouvoir dormir dans ces maisons abandonnées », explique-t-il. Ce mardi 26 septembre, les deux hommes étaient jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Rennes. Durant toute l’audience, les deux Géorgiens répondent tant bien que mal aux questions. Ils se contredisent sous les yeux médusés des magistrats. L’un d’eux demande même aux juges de le laisser partir libre. « Ma place est auprès de sa femme », assène-t-il.
Face aux prévenus, la présidente revient sur leurs déclarations. « Vous pouviez dormir dans votre voiture, » confie-t-elle. Avec aplomb, un des cambrioleurs ose cette réponse. « Je me suis déjà fait interpeller en sommeillant dans mon véhicule. Je ne voulais pas d’ennuis. » Les explications sont peu convaincantes pour les magistrats du siège. Le tribunal condamne les deux accusés à une peine de 6 mois d’emprisonnement avec sursis. Les deux hommes qui comparaissaient sous escorte sont repartis libres.