Le rapport final de la Chambre régionale des comptes relatif aux déplacements métropolitains a été présenté́ en conseil métropolitain, ce jeudi 15 avril. Il pointe du doigt la politique de la métropole rennaise (voir notre article) pour la plus grande satisfaction du mouvement En Marche. « Il nous donne raison », assure-t-il dans un communiqué envoyé à notre rédaction.
Quand c’est l’opposition rennaise, la métropole n’écoute pas. Les maires de la métropole ? Non plus. La Chambre Régionale des Comptes ? Toujours pas. Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre », déplore En Marche.
« Comme à son habitude, ajoute En Marche, la majorité s’est prêtée à un exercice d’autosatisfaction en balayant d’un revers de main toutes les critiques pourtant étayées de la chambre régionale des comptes. Notre système de transport avec un métro 100% reno-rennais, des parcs-relais intra-rocade et un réseau de bus en étoile qui ignore les déplacements de commune à commune est aujourd’hui dépassé. Comme l’indique la Chambre régionale des comptes, cette organisation implique des déplacements plus longs et plus nombreux, des temps de trajet domicile-travail importants et au final des coûts supplémentaires pour les habitants. »
« Si le modèle de ville-archipel a largement démontré ses vertus en termes de préservation des espaces naturels et agricoles, ce même modèle est aujourd’hui à bout de souffle », explique En Marche. « Il mérite d’être si ce n’est questionné, du moins actualisé. La ville-archipel tient plus aujourd’hui du système solaire, avec une ville-centre qui concentre tout : logements, emplois, services, infrastructures. Il faut désormais passer à une véritable métropole-archipel, où l’incontournable attractivit » de la ville-centre sera contrebalancée par des pôles urbains dynamiques, un véritable réseau de villes dynamiques, petites et moyennes, où il fait bon vivre et travailler. »
« il est urgent de partager l’effort de densification à l’échelle de la métropole », ajoute Carole Gandon, présidente du groupe Révéler Rennes. « En créant d’autres centres de gravité, nous pourrons à terme mieux équilibrer les énergies, mieux répartir les flux, contenir la flambée des prix de l’immobilier et, ainsi réduire les inégalités. Il faut voir loin ! Mais la majorité rennaise préfère faire l’autruche. La ville voit haut, prépare des tours de 17 étages mais pas plus loin qu’elle- même. Et c’est ce que pointe la Chambre régionale des Comptes ! »