La nomination de Michel Barnier comme Premier ministre a suscité de nombreuses réactions dans la région rennaise. À droite, Isabelle le Callennec, présidente des Républicains d’Ille-et-Vilaine, a tenu à réagir. « Tous mes vœux de réussite à Michel Barnier, dont notre pays a tant besoin pour se relever. Puisse l’Élysée lui laisser sa liberté de parole et d’action. » Même satisfecit de la part de Françoise Gatel, sénatrice d’Ille-et-Vilaine. « Je salue la nomination à Matignon de Michel Barnier, homme d’Etat et de dialogue. L’heure est maintenant au dépassement des clivages et des excès. Les Français aspirent à l’efficacité, à l’apaisement. Notre devoir est de nous mobiliser avec les collectivités pour relever ces défis. »
À gauche, les réactions sont bien différentes. « En appelant Michel Barnier à Matignon, au terme d’un interminable et mauvais vaudeville, le président de la République a choisi dE mépriser le vote des Français. Il fragilise encore un peu plus notre démocratie », a déclaré Nathalie Appéré, maire de Rennes. « Alors qu’une large majorité des électeurs a rejeté le RN dans les urnes, Emmanuel Macron fait le choix d’une personnalité qui n’a pas appelé au front républicain. Il désigne un responsable LR pour poursuivre une politique encore plus à droite avec la bienveillance du RN. »
Même déception chez Mathieu Theurier, vice-président de Rennes métropole écologiste. Emmanuel Macron pouvait nommer un premier ministre de gauche qui aurait pu trouver texte par texte des compromis avec le Centre Front republicain. Contre la démocratie, il privilégie finalement un premier ministre bien à droite avec la bénédiction de l’extrême droite. 60 jours pour cela… » Président de région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, est plus mesuré. « Je regrette sincèrement qu’Emmanuel Macron n’ait pas respecté l’esprit de nos institutions en choisissant une personnalité de gauche. Au jeu du tout ou rien, généralement, on n’a… rien ! Félicitations républicaines à Michel Barnier, un homme de droite expérimenté. Au Parlement, désormais de se mettre au travail. »
Député socialiste, Tristan Lahais ne mâche pas ses mots. « Le choix de nommer Michel Barnier à Matignon au terme de trois mois de crise politique majeure ne fait que confirmer l’obstination d’Emmanuel Macron à ne tenir aucun compte du vote des Français. (…) C’est une trahison inacceptable du verdict sorti des urnes le 7 juillet. Nous le répétons, le respect de nos institutions et de la pratique républicaine aurait dû conduire à la nomination de Lucie Castets il y a des semaines de cela. Face à ce déni de démocratie, il trouvera notre opposition déterminée. » Comme beaucoup, il promet d’être ce samedi dans la rue pour manifester pacifiquement sa colère et sa désapprobation. Il ne sera pas tout seul. « Face au coup d’État d’Emmanuel Macron, qui, en désignant Michel Barnier, scelle l’alliance Macron/Le Pen, retrouvons-nous tous dans la rue le 7 septembre pour défendre notre démocratie ! », explique l’insoumise Marie Mesmeur.