Dorian Gueméné est mort au petit matin du 7 juillet 2018, devant la discothèque de l’Espace. Il est parti sous les coups de « gamins » du même âge. « Tu vois ce que l’on est capable de faire », lui aurait dit l’un des meurtriers. Trois ans après, cinq hommes comparaissent devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine pour meurtre. Mais malheureusement, la première semaine de leur procès a accouché d’une souris ! Tous se renvoient la balle. Personne ne veut prendre cette lourde responsabilité d’avoir été le dernier à asséner les coups mortels devant la boite de nuit.
Face à la souffrance d’une famille endeuillée par la mort d’un enfant, les cinq comparses courbent l’échine, derrière leur masque. Tous reconnaissent être responsables. Mais tous n’ont pas envie de croupir en prison pour de longues années. Seul, Samuel Réthoré, toujours derrière les barreaux, admet sa responsabilité. En revanche, et habilement, il ose dire au président de la cour. « Ce n’est pas mon procès, c’est le procès de tous. »
Devant le mutisme de chacun, on s’achemine vers un procès où il existe peu de chances de découvrir la vérité. On se dirige vers un procès où les jurés auront peut-être bien du mal à trancher au risque même que le meurtre de Dorian soit requalifié en » coups mortels ». Mais d’ici la fin de l’audience, espérons-le, une surprise peut dès aujourd’hui intervenir du nouvel interrogatoire des accusés et de l’audition des parties civiles.
Mercredi, toute la journée, les experts donneront leurs avis avant les plaidoiries des parties civiles ce jeudi, les réquisitions du ministère public et les plaidoiries de la défense. La parole sera enfin donnée aux accusés, ce vendredi matin, avant qu’ils ne connaissent leur sort dans la journée. La famille de Dorian pourra enfin respirer. Mais acceptera-t-elle le verdict ?