Ce mardi 6 août 2024, rue de Chanoine-Baudry, à deux pas de l’école Trégain, dans le quartier de Maurepas, les habitants ont été réveillés en sursaut, au petit matin. « Nous avons entendu des tirs d’armes à feu. Cela ressemblait clairement à des fusils automatiques, peut-être à une mitraillette », confie un jeune homme. Au total, celui-ci a comptabilisé pas moins de cinq détonations entre 23 h et minuit, puis tout autant dans la matinée peut avant 7 h. « Les déflagrations étaient vraiment fortes. J’ai eu peur pour mes enfants ! » témoigne un second habitant du quartier.
D’après des sources policières, vers 6 h 30, un autre riverain aurait entendu des coups de feu depuis chez lui. Il a ouvert sa fenêtre et filmé trois individus sur la pelouse, vêtus en sombre, avec des capuches et des cache-nez. L’un était armé d’un fusil automatique à la main. Immédiatement, il a appelé le 17. Ce midi, l’endroit avait retrouvé son calme. Il était occupé par de nombreux enquêteurs. « Les services de police ont découvert plusieurs douilles (une douzaine) à l’emplacement présumé des faits », indiquait Matthieu Thomas, procureur général adjoint. « Ces tirs n’ont fait aucune victime connue. Aucune hospitalisation n’a été recensée sur l’agglomération susceptible de correspondre à des blessures résultant d’armes à feu. »
Le parquet n’entend pas communiquer plus avant à ce stade. Mais cet épisode semble concorder en tout point à un règlement de compte puisqu’il a pris place à proximité directe d’un point de deal. Ce matin, beaucoup de riverains faisaient part de leur volonté de quitter les lieux. Ils étaient tout aussi nombreux à le dire déjà, lors de récents évènements survenus en 2022 et 2023 dans le même quartier (voir un de nos articles en 2023). Dans la même nuit, des individus ont tiré sur la façade d’un immeuble (voir notre reportage).
Avec Jean-Christophe Collet