#Rennes #LoiTravail Des manifestants mettent à terre une caméra de vidéosurveillance pic.twitter.com/0Q8FxuwWe1
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) 28 avril 2016
#Rennes
Video d’un explosif lancé par les manifestants sur les CRS Rue Jaures #LoiTravail (Via @_noKid) pic.twitter.com/BidWTHRYHm— Rennes MULTIMEDIA (@ren_multimedia) 28 avril 2016
Nos autorités et nos élus sont excellents en communication. En ce jour de manif, ils ont rappelé dans les colonnes de nos journaux locaux leur volonté de sécuriser nos commerçants et notre ville. Ils ont interdit aux manifestants le centre de notre belle cité, ont conseillé aux commerçants de se barricader et aux syndicalistes de faire le tri dans leurs rangs. Ils étaient pile-poil dans leur rôle.
A regarder de près jeudi matin les dispositifs rennais de sécurité, nos édiles ont été visiblement écoutés. Il y avait des panneaux de bois devant les banques, des grilles baissées devant les boutiques, des barrières anti émeutes dans les rues, des hélicos et même un canon à eau. « C’est impressionnant, » expliquait Morgane. « On a l’impression d’être en état de siège. Tout le centre ville et les boutiques sont fermés. »
Plus rien à perdre
Dans une telle atmosphère sécuritaire, les manifestants ont défilé en fin de matinée le long du quai Lamennais, du quai Zola, l’avenue Janvier, l’esplanade du Général de Gaulle et place de Bretagne. Ils étaient environ 10 000 à 12 000 selon les étudiants et les syndicalistes et bien sûr beaucoup moins selon les services policiers. Ils étaient en revanche moins nombreux à défier les forces de l’ordre en fin de manifestation. Mais ils étaient visiblement très organisés, très remontés. « Nous sommes bien loin de simples casseurs, » faisait remarquer un passant. « Nos élites devraient faire attention. Elles n’ont pas conscience de ce qui se passe. Elles oublient qu’elles ont vécu Mai 68. Ces jeunes s’attaquent à des symboles et son bien plus violents que leurs ainés. Ils semblent ne plus rien à avoir à perdre… »
Durant une bonne partie de l’après-midi, les heurts ont été nombreux entre les forces de l’ordre et plusieurs dizaines de jeunes. Ils ont provoqué de nombreux dégâts dans la ville et, malheureusement, de nombreux blessés parmi les policiers et les manifestants dont un jeune étudiant de 20 ans gravement touché à l’œil. Une prochaine manifestation est prévue le 1er mai.






