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jeudi 25 avril 2024
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LA MAIRE VEUT SORTIR DES MANIFS, LA DROITE CRIE AU LAXISME

Ces dernières semaines, les manifs contre la loi El Khomri ont créé une vraie rupture politique entre la gauche et la droite rennaise. Mais aujourd’hui, la maire de Rennes veut reprendre la main. 

Nathalie Appéré veut s’adresser aux Rennais. « La majorité municipale s’exprime aujourd’hui d’une voix forte et unanime, nonobstant des différences d’appréciations connues entre nous sur le projet de loi de travail », explique-t-elle. Elle veut une réponse de « totale fermeté » face aux radicaux violents. Comme ce fut notamment le cas ces derniers jours. « La nomination anticipée d’un nouveau préfet et le renforcement immédiat des unités de sécurité ONT permis d’éviter de nouveaux heurts, en particulier lors de la manifestation interdite du 14 mai et durant toute la semaine dernière. A plus long terme, nous pourrons bénéficier de la création de postes de policiers dans le département », explique-t-elle.

           Une mobilisation exceptionnelle

Contre les casseurs, Nathalie Appéré se réjouit aujourd’hui de la mobilisation exceptionnelle de l’autorité judiciaire. « Jeudi dernier, des activistes ont été pris sur le fait. Ils devront répondre de leurs actes en supportant financièrement le coût des dégradations et  la perte d’exploitation du réseau du métro. » Contre les saccages, la maire se félicite également de la mobilisation de l’Etat. « Des mesures d’urgence ont été annoncées en faveur des commerçants : remboursement des franchises d’assurance, report de paiement de cotisations et accompagnement individualisé des entreprises en difficulté. »

Après les manifs violentes, Nathalie Appéré veut aux côtés de Rennes Métropole agir tout azimut. En faveur du commerce, elle déploiera les grands moyens dans les transports en commun, la communication et plus encore l’évènementiel. «  Nous ne laisserons pas des casseurs confisquer notre image. Nous devons porter la fierté de Rennes.»

Contre l’exploitation politicienne, contre les « contre vérités » cachant « l’absence d’alternative » elle veut conserver son sang froid, sa grande détermination pour faire vivre la ville. Un message pas du tout reçu lundi 23 mai dernier par la droite, menée par Bertrand Plouvier. L’élu ne décolère pas contre la municipalité. « Notre centre ville est le théâtre de scènes de violences et de guérillas urbaines dont les victimes sont toujours les mêmes : riverains, commerçants et habitants du centre. Ces victimes ne cachent pas aujourd’hui leur exaspération et leurs craintes quant à leur avenir et plus largement à celui du centre ville. »

                                   Manque de courage

Pour lui, pas de doute, « Madame la Maire et ses amis socialistes portent l’entière responsabilité de cette situation. » Bertrand Plouvier pointe du doigt le «gouvernement incapable d’exclure de la ZAD de Notre-Dame des Landes la « base arrière de l’ultragauche » Mais plus encore, il juge sévèrement Nathalie Appéré. « Vous n’avez pas su faire face dès les premières violences. Vous avez laissé la situation s‘envenimer et laisser le centre ville se transformer en zone de non-droit.  Face à l’intimidation de huit gamins, vous avez ajourné le conseil municipal du 2 mai. »

Bref, l’élu de droite n’est pas tendre. Contre ce qu’il estime être « un manque de courage et d’autorité de la maire », il veut des « actes concrets et non de la communication ». Il désire sortir du « laxisme ». Il veut enfin des « sanctions » contre les adjoints de Nathalie Appéré qui ont participé aux manifestations interdites ces dernières semaines. « Ce que nous aurions fait de notre côté », ajoute-t-il. On l’aura compris, les manifs ont aussi des conséquences politiques pas seulement nationales mais aussi locales.

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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