Ces derniers jours, l’Open de tennis a fait couler beaucoup d’encre pour des questions autres que sportives https://www.rennes-infos-autrement.fr/open-de-tennis-tu-nas-pas-100-balles-pour-mon-amende. Il mérite pourtant un autre regard. Interview de Matthieu Bleusteau, directeur du tournoi, et d’Erwann Hergué, vice-président du comité d’organisation.
Votre compétition était d’un bon niveau…
Erwann Hergué : Nous avons eu plus de 21 000 spectateurs sur 9 jours et nous étions archipleins, dimanche. Lors de la finale, nous avons manqué de place. Nous avons refusé du monde malgré deux joueurs de qualité mais aucunement français et pas du tout connus.
Vous devez votre succès à votre plateau…
Erwann Hergué : Le plateau était d’un excellent niveau avec Mikhaïl Youzhny (90e ATP), un Russe, tombeur des Français lors de la coupe Davis, plusieurs fois en quarts de finale dans des tournois du grand chelem et ancien huitième joueur mondial. En tout, nous avions près de 70 joueurs dont 32 en tournoi final.
Pourquoi ouvrir aux jeunes licenciés votre tournoi ?
Mathieu Bleusteau : Lors de la journée de mercredi (Kid’s Day), nous avons invité tous les jeunes licenciés de la région. L’idée était de les faire venir gratuitement et jouer avec des joueurs dans un village initiation. Nous avions également d’autres opérations : l’Open des scolaires, l’Open des étudiants et l’Open des quartiers.
Quel retour pour vos partenaires ?
Matthieu Bleusteau : Avec un budget de 660 000 euros, notre tournoi fonctionne en grande partie grâce à nos partenaires privés et publics (BNP Paribas, la ville de Rennes, et 140 entreprises).
Que donnez-vous aux partenaires ?
Erwann Hergué : la visibilité dans leur communication et le droit d’organiser des réceptions pour leurs clients et fournisseurs. Nous permettons à tous de passer à un moment agréable et de découvrir pour certains le tennis professionnel.
Votre open est aussi un moyen de faire des affaires…
Matthieu Bleusteau : L’an passé, un de nos clients a réussi à souscrire un contrat de 60 000 euros. Dans nos salons partenaires et privatisés, beaucoup de chefs d’entreprises se croisent et échangent leurs cartes de visite.
Quelles sont vos perspectives ?
Erwann Hergué : Depuis deux ans, le tournoi se développe de plus en plus. Il est de qualité dans les infrastructures et dans le plateau sportif. Nous avons aujourd’hui besoin des institutionnels (et pas simplement des privés) pour augmenter l’enveloppe budgétaire et changer de lieu.
Quels sont les différents lieux que vous envisagez ?
Erwann Hergué : Nous avons deux lieux en vue : le liberté et puis éventuellement l’Arena de Cesson. Avec la direction du tournoi, nous travaillons ces deux pistes. Nous sommes aujourd’hui un peu juste dans le stationnement et dans la jauge des spectateurs. Il faut absolument changer de lieu pour continuer à évoluer dans le bon sens… pour faire venir encore plus de meilleurs joueurs.
Lors de la finale, la maire de Rennes Nathalie Appéré a été sifflée. Quel regard portez-vous sur cette affaire?
Erwann Hergué : Nous la remercions d’être venue lors de la finale. Elle a pris le temps d’échanger avec nous afin de faire évoluer le tournoi dans une salle plus appropriée pour le confort des joueurs en phase avec le règlement ATP et l’accueil du public.
La phrase du jour : « on aurait préféré du préventif d’autant plus que c’est le grand public qui a subi les foudres de la police municipale et non les VIP et les partenaires qui avaient un parking dédié ! », explique un automobiliste verbalisé, jeudi dernier par la police municipale.
