L’oeuvre d’Anne-Flore Cabanis devait être installée en septembre 2017 sur la façade du Musée des Beaux-Arts. Mais l’installation a pris plus de temps que prévu. D’après nos infos, l’artiste aurait demandé une somme d’argent conséquente au regard de son travail. Ce qui du côté de la direction du Musée des Beaux-Arts a fait tousser, beaucoup tousser. Un an après, un accord a été visiblement trouvé entre les deux parties.
A défaut de connaitre le prix de cette oeuvre, son apparition réjouira les Rennais. Elle sera un signal fort pour repérer le monument, situé quai Emile Zola, en centre-ville de Rennes. Installée depuis mercredi, elle est le fruit d’une commande publique, lancée en septembre 2016 par Anne Dary, l’ex-directrice du musée et du choix d’un jury constitué de six personnes (deux élus rennais, le conseiller aux arts plastiques de la Drac, la directrice de la culture de la Ville, la directrice du musée, un conservateur du musée).
Dix artistes avaient répondu à l’appel d’offres. « Ce projet nous a plu car c’est une création originale, visible, même de nuit grâce à des leds. Il correspond également à la politique du musée qui fait dialoguer l’art contemporain et les œuvres anciennes », avait expliqué Caroline Resmond, la chargée de mission mécénat, administratrice déléguée du Fonds de Dotation dans les colonnes d’un journal local.
Pour ce projet, la Ville avait fait notamment appel à des mécènes aux dons, soit 18 000€. Après une formation avec l’artiste Annette Huster, Anne-Flore Cabanis a fréquenté les ateliers des artistes Bernard Piffaretti, Sylvie Fanchon, Dominique Figarella (atelier P2F) et Philippe Cognée à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris dont elle sort diplômée en 2007.
Les interventions d’Anne-Flore Cabanis jouent avec l’architecture de lieux privés ou publics. Elles révèlent leur présence de mouvements. Ses projets l’ont récemment amenée à intervenir dans différents lieux comme le Centquatre à Paris, dans un collège d’Aubervilliers (93), à la gare de Metz, à la Filature (scène nationale de Mulhouse) et à l’étranger dans la ville de Taipei, Taïwan. Anne-Flore Cabanis vit et travaille à Paris.