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vendredi 19 avril 2024
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LES CYCLISTES RENNAIS EN PÂTURE DANS LA JUNGLE URBAINE !

Le 23 novembre 2015,  la ville mettait en place le plan vélo 2020.  Elle définissait un réseau d’aménagements cyclables de 100 km. Mais deux ans plus tard, l’association Rayons d’action fait part de son inquiétude quant à la mise en œuvre effective de ce programme ambitieux. 

Charles Levillain, vice-président Rayons d’Action (capture d’écran)

« Nous ne portons pas que la voix des cyclistes aguerris »,  confie Charles Levillain, vice-président de Rayons d’Action. « Nous défendons aussi les « néocyclistes » qui préfèrent rouler sur les trottoirs que de tenter le franchissement du carrefour du Pont de Nantes en pleine heure de pointe ! »

                                    « La révolution se fait attendre ! »

Portant la bonne parole de tous, le vice-président veut une vraie politique en faveur du vélo. « La révolution tant promue se fait toujours attendre ! Le traçage des bandes cyclables sur la chaussée et les trottoirs se poursuit sauf dans les carrefours où l’on continue à lâcher les cyclistes dans la jungle urbaine ! Trop souvent, nous continuons à réfléchir l’aménagement cyclable petit bout par petit bout avec les mêmes principes d’aménagement qu’auparavant. Nous pourrions en rire sauf que le gaspillage d’argent public et la sécurité des plus vulnérables ne s’y prêtent pas du tout. Ce plan vélo risque de rejoindre les précédents dans les cartons tant qu’il ne sera pas assorti de moyens humains et financiers à sa hauteur. « 

« Nous entendons votre impatience »,  répond Sylviane Rault, adjointe au maire de la ville de Rennes. « Notre objectif est bel et bien de poursuivre l’aménagement du réseau, de traiter les points noirs et la discontinuité des pistes cyclables.  Nous voulons faciliter la circulation des cyclistes dans toute la ville avec le déploiement des cédez-le-passage cyclistes,  le renforcement du marquage au sol,  la mise à jour de signalétique… »

                                  « Oui, il y a quelques erreurs… »

Depuis quelques années,  la ville veut insuffler la culture « vélo ». « Oui, il y a quelques erreurs, mais elles sont sur le point d’être corrigées et il est inutile de les monter en épingle ! Sur les 100 km d’itinéraires prévus, 63 sont déjà réalisés dont 18 ces deux dernières années (la rue d’Antrain, le boulevard du Colombier, l’avenue du Général Leclerc, le boulevard Villebois-Mareuil,  le quai Duguay-Trouin, la rue de Saint-Brieuc,  le boulevard Chézy… ). Notre budget sera d’ailleurs plus que doublé l’année prochaine avec la création d’un piste cyclable, place de Bretagne. » 

Un plan s’appuyant sur quatre piliers ! « Ce plan ne rejoindra pas les autres puisque c’est le premier voté par la ville de Rennes »,  a répondu Sylviane Rault. « Il repose sur quatre leviers : la réduction de la vitesse de l’automobile (80 % des rues seront limitées à 30 km/h),  la mise en place de services de vélo (21 stations de gonflage de vélos en cours d’installation,  10 000 places de stationnement en 2020), la promotion et l’usage du vélo (Maison du vélo, apprentissage scolaire, opérations de prévention routière, Fête du vélo) et l’amélioration du réseau cyclable. »

La phrase du jour. « Rennes est la quatrième ville cycliste pour les trajets domicile/travail après Strasbourg, Grenoble et Bordeaux.  Nous sommes sur la bonne voie pour faire de Rennes la ville cyclable du Grand Ouest ! », explique Sylviane Rault, adjointe au maire.

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

1 commentaire

  1. Le raisonnement de Sylviane Rault est fautif. Ce ne sont pas la promotion du vélo, l’éventuelle réduction de la vitesse ou les services vélo qui favorisent l’utilisation du vélo. C’est la réalisation de trajets continus d’un lieu à l’autre (gare-mairie, mairie-université, mairie-cinéma etc ) et protégés physiquement des voitures qui permet l’augmentation du nombre de vélos. Ensuite, l’augmentation du nombre de vélos impose d’elle même le ralentissement des voitures et donc l’augmentation des vélos sur des voies encore plus sûres. Mme Rault prend le problème à l’envers. Il faut généraliser des aménagements types Boulevard de Chézy (trajet sécurisé StMartin-place de Bretagne) AVANT tout. Ensuite la masse des vélo changera les mentalités rennaises. Ce n’est pas le changement des mentalités qui créera la masse. C’est en tout cas l’expérience de toutes les grandes villes où le vélo devient majoritaire. Ce qui bloque le processus c’est : l’absence de continuité des voies protégées (la caricature est la place de Bretagne) et/ou les voies mal protégées qui en deviennent de plus en plus dangereuses (exemple débouché sur la rue de Saint-Brieuc etc). Tout ceci arrête les gens et les dissuadent de prendre systématiquement leur vélo. Discussion ouverte.

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