Au commissariat de Rennes, au milieu d’après-midi, les hommes en tenue sortent et ressortent des locaux. Ils s’en vont vers une mission difficile, reviennent avec un individu menotté. Devant ce va-et-vient, les collégiens de la Binquenais (quartier Blosne) ont les yeux grands ouverts. Ils découvrent un métier passionnant. « Tu as vu le chien », affirme l’un d’eux. Devant lui, Jeko (malinois costaud), la truffe au vent, feint de chercher des produits stupéfiants et des billets de banque. « La nuit, la brigade canine agit lors de bagarres, de vols avec violence ou de regroupements », explique le major. « Avec nos chiens, nous calmons souvent les situations. Leur présence permet des interventions dans de bonnes conditions. »
Muselés, les animaux à quatre pattes (bergers malinois de 25 à 35 kilos) en impressionnent plus d’un ! Ils peuvent facilement « coucher » un bandit. Sans muselières, ils opèrent en présence d’individus malfaisants armés de couteau, de batte de baseball ou d’arme à feu. En revanche, dans la journée, les malinois ont pour mission de rechercher des produits de stupéfiants et billets. « Ils doivent disposer d’un bon caractère et surtout ne pas avoir peur des revolvers », convient le major de la brigade.
Loin d’être impressionnés, les élèves ont filmé Jeko, les policiers, le commissariat. « Ils participent au concours national Clémenceau », explique Alexis, agent de prévention et de sécurité au collège de la Binquenais. « Après leur visite, ils réaliseront une œuvre sur la thématique : la sécurité au quotidien. L’an passé, ils avaient écrit un journal. Cette année, ils espèrent proposer un petit film. » Les résultats de l’épreuve seront donnés en juin. Mais d’ores et déjà, les dix élèves en ont su bien plus sur les forces de l’ordre. « Une manière de pacifier les rapports entre la jeunesse et les policiers, » ajoute Nathalie, médiatrice sociale.
Infos + : les collégiens ont rencontré la brigade du numérique de la gendarmerie, un centre d’éducation, les pompiers, la police municipale.