Leur base est installée à deux pas de l’aéroport de Saint-Jacques-de-La Lande. Sous un vaste hangar, leurs deux hélicos (EC135 et un Écureuil) sont prêts à s’envoler pour des enquêtes judiciaires, des surveillances de manifs, des recherches de personnes, des secours ou des entrainements des hommes du GIGN.

Il n’est pas une journée où les pilotes expérimentés de la gendarmerie, avec leur combinaison si particulière, ne s’envolent pas dans le ciel. Il n’est pas une journée où leurs mécaniciens ne veillent pas à la bonne marche des rotors, des pales, des moteurs… Mais dans leur attitude, leurs comportements, on est loin de Top Gun ! Ils sont modestes et avant tout des professionnels qui voient leur métier comme un sacerdoce.
En moyenne, la gendarmerie facture l’emploi de ses appareils entre 800 à 1500 euros l’heure. Leur nouvel appareil, le H160, sera bien plus cher.
A bord de leurs deux hélicoptères, les gendarmes de l’unité s’envolent au moins 750 heures par an. Dans le Grand Ouest, ils ont déjà survolé les manifs de Notre-Dame des Landes et de Rennes, mais ils ont aussi surveillé les grands sommets du G7 ou encore le 75e anniversaire du Débarquement. « Nous menons 400 missions par an », explique l’adjudant Daniel Barré, l’un des pilotes.
« Nous n’avons pas d’objectifs de rentabilité comme le ferait une entreprise civile », ajoute-t-il. « Notre rôle est de répondre à une demande et de soutenir nos gendarmes, voire nos partenaires : les policiers (1200 h de vols possibles), les pompiers, le centre régional d’opération de secours et de sauvetage, les eaux et les forêts, les douanes, les préfectures… «
Dans les airs, les pilotes volent à 200 km/h, soit un Rennes-Saint-Malo en vingt-cinq minutes. « Sur une mission de filature, on pourra voler à 2 000 m de haut. Sur des retransmissions vidéos de manifestations, nous n’irons pas au-delà de 500 mètres et sur les recherches de personnes, nous sommes entre 200 à 300 m (autonomie de trois heures ). »
Sur sa base, l’unité héliportée dispose de trois types de personnels : les pilotes, les mécaniciens de bord (mise en œuvre de la caméra, du treuil..et bien sûr la mécanique au sol), les opérateurs aéro-surveillances avitailleurs (coordination des informations à terre, pilotage de drones ). « Nous couvrons dix départements sur toute la Bretagne, en Normandie et une partie des Pays de Loire. » Le commandant de la base hélico est le colonel Henri de Rosnay. Il est secondé par le chef d’escadron Christophe Carré.



