Le 9 mars 2022, le maire de Dingé ordonnait le placement d’un « gros toutou » au centre animalier Le Petit Caleuvre à Betton, pour une évaluation comportementale. Une semaine plus tard, l’élu mettait en demeure les propriétaires de museler leur berger allemand de 69 kg pour toute promenade. D’une sans doute humeur de… chien, les maîtres de l’animal saisissaient le tribunal administratif pour annuler les deux arrêtés municipaux. Ils n’ont pas obtenu gain de cause, ce 27 juin dernier. « Compte tenu des difficultés des requérants à contrôler leur chien, le maire doit prévenir le danger. Il n’a pas fait, ici, d’une inexacte application des codes des collectivités et rural », expliquaient les juges dans leur décision. Pour enfoncer le clou, le tribunal a rappelé un certain nombre d’incidents provoqués par l’animal, après la décision de le museler. « Le berger est entré chez une personne lors d’une promenade dont il a blessé grièvement le chat. Il a poursuivi une jeune femme sur un parking en aboyant et en faisant tomber son propriétaire qui le tenait en laisse. Enfin, il a tenté d’attaquer deux filles qui attendaient leur car en face de l’habitation du maître, l’obligeant à s’accrocher à un lampadaire pour le retenir. Chaque fait rapporté mentionne que le chien ne portait pas de muselière. »
Infos + : le propriétaire faisait valoir qu’il avait été lui même attaqué par un autre animal. Le tribunal n’a pas retenu la rupture d’inégalité dans la mesure où il n’apportait pas la preuve de la dite-attaque.