Aux abords du Stade de France, à deux heures du match, les Rennais étaient déjà là ! Ils trompaient leur impatience en buvant quelques chopes de bière et en criant leur engouement pour leur équipe. Loin de partir perdant, ils sentaient la victoire à leur portée. Ils espéraient comme à Séville un exploit.
Venus par tous les moyens (bus, train, voiture), nos fans affluaient de toute part, le sourire aux lèvres, vêtus de leur panoplie de supporters. Ils portaient des maillots au nom de leurs joueurs : Ben Arfa, Bourigeaud, Sarr et parfois de célèbres anciens. Ils étaient un peuple uni face à un destin. Ils étaient regroupés derrière leur équipe sous des drapeaux bretons et rouges et noirs. Ils se tapaient sur les épaules. Ils étaient en communion…
En revanche pas un Parisien ne montrait le bout de son nez. C’était une marée rouge et noire, venue des côtes d’Armor, du Morbihan, d’Ille et Vilaine, bref de toute le Bretagne. Ici où là, on reconnaissait les plus fidèles supporters (Jacky Sourget, Ouin-Ouin et les autres) au milieu de tant d’anonymes. Rennes était chez elle à Paris. Rennes retrouvait le Stade de France dans une ambiance de folie. Même les journalistes de Canal Plus sentaient que quelque chose était en train de se passer. Rennes allait gagner, c’était certain…