Les 21 et 22 avril 2020, une vaste opération judiciaire coordonnée par un juge d’instruction du tribunal Judiciaire de Rennes a été déclenchée en plusieurs lieux du département d’Ille et Vilaine. « Elle a abouti au placement en garde à vue de huit personnes (résident dans l’agglomération rennaise) nées entre 1975 et 2000 dont deux femmes dans le cadre d’un important trafic de stupéfiants », explique le procureur de la république de Rennes, Philippe Astruc.
Les huit personnes appréhendées appartenaient à une organisation agissant sur Rennes et la Bretagne, avec des connexions en région parisienne. Elles font désormais l’objet de gardes à vue susceptibles de durer jusqu’à 96 heures afin notamment d’être entendues sur leur trafic de stupéfiants et leur participation à une association de malfaiteurs.
D’important moyens de police judiciaire, plus d’une trentaine d’enquêteurs de la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes, de l’antenne OFAST (office anti-stupéfiants) de Rennes et la BRI (brigade de recherches et d’intervention) de Nantes, ont été mobilisés pour cette enquête. Ces interpellations concrétisent les investigations d’une enquête initiée à l’été 2019 sous le contrôle du parquet de Rennes et poursuivie pendant près de six mois sur commission rogatoire d’un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Rennes.
Ce qu’il faut savoir : une commission rogatoire est l’acte juridique par lequel un juge charge un autre juge ou, dans certaines législations, une autorité de police, d’instruire, de rechercher des preuves dans une affaire déterminée