Le long du stade Salvador Allende (Saint-Jacques de la Lande), il est un chemin où l’on croise des coureurs, des cyclistes, des retraités et bien d’autres promeneurs jacquolandais. Ce sentier (dixit une pancarte) est appelé L’enfer. Mais pourquoi un tel patronyme ? Selon l’histoire locale, les malfrats y détroussaient les bonnes gens. Beaucoup plus tard, on s’y cachait pour fuir les bombardements, le service de travail obligatoire, les rafles, durant la Seconde Guerre mondiale.
Avant les années soixante-dix et sa réfection, sa végétation dense formait un couloir avec un plafond de branches à deux mètres du sol. « Y circuler l’hiver, c’était à coup sûr de s’embourber », explique l’écriteau. « Certains choisissent de passer dans les champs qui le surplombent. » Mais convenons-en, l’endroit n’a rien d’être l’enfer. Il porte bien mal son nom. Il propose un paysage bocager et verdoyant à deux pas de Rennes, où l’on marche derrière les haies à l’abri de vent et à l’ombre des chênes centenaires.
« Durant le confinement, expliquait France 3 Bretagne, il a été rebaptisé en “promenade du paradis”. Il y a de quoi ! C’est un îlot préservé des désagréments urbains. Les habitués l’ont même renommé, pour plaisanter, la Rambla (avenue, en espagnol) jacquolandine, en clin d’œil à celle de Barcelone. » Bien loin de la capitale de la Catalogne, il est un chemin qui mène droit aux plaisirs bucoliques de la campagne. Pour y accéder : parking du stade de Salvador Allende.