Entre les skateurs et les riverains de la place Hoche, la tension était palpable. La raison : les nuisances provoquées par le roulement des roues et les chocs des planches sur le sol ou le mobilier urbain. « Les skateurs, qui s’y retrouvaient en grand nombre et tard le soir, perturbaient fortement la tranquillité », explique la ville dans un communiqué. « La place pouvait parfois accueillir jusqu’à 50 skateurs en même temps. »
des patrouilles de la police municipale sont passées pour sensibiliser les skateurs aux nuisances, particulièrement le soir. »
« C’était infernal », indique un voisin. « On était proche du drame », ajoute un commerçant. Pour tenter de remédier au problème, la ville de Rennes a mis en oeuvre de nouvelles règles. « La pratique du skate sur la place est dorénavant autorisée seulement les lundis, mercredis, vendredis et samedis de 15 h à 20 h, par arrêté municipal. Un panneau d’information a été installé à l’attention les skateurs, qui s’exposent à une amende en cas de non-respect de ces nouvelles dispositions. »
Pour en arriver là, la ville fait valoir sa politique de médiation. « Au printemps 2020, nous avons fait appel à l’association Cité et Médiation », explique la ville dans un communiqué. De cette intervention, six riverains et six skateurs ont permis de faire émerger de nouvelles propositions et d’identifier des solutions faisant consensus remises à l’adjoint à la Maire délégué au quartier Centre, Didier le Bougeant.
Depuis plusieurs années, la pratique du skateboard connaît un fort engouement en ville. En dehors des créneaux prévus place Hoche, la pratique du skate et du roller reste possible sur l’espace public, et notamment sur les autres sites dédiés, existants ou en cours d’aménagement, à travers la ville et repérés avec les associations de skateboard : esplanade Charles de Gaulle, entre le Liberté et le gymnase Jean Prouf (Cité internationale) ; parc Saint-Cyr ; parvis sud de la gare ; rambla à Baud-Chardonnet ; rampe des Gayeulles ; Jules Ferry ; Mail F. Mitterrand. À ces différents sites, s’ajoutent les lieux de glisses habituels (sept skateparks). Une cartographie a été éditée pour identifier les différents lieux de glisse et inciter les skateurs à investir les autres sites à leur disposition.
