La justice a tranché : les 128 migrants recensés occupant le gymnase Félix Masson à Rennes, ainsi que ceux non identifiés, devront quitter les lieux avant le vendredi 21 mars 2025 à 16 heures. Cette décision intervient après une requête déposée par la mairie de Rennes, représentée par Me Santos Pires, le 6 mars dernier auprès du tribunal administratif de Rennes.
Pour motiver sa position, le juge des référés pointe du doigt les « conditions de vie précaires et insécurisées », tout particulièrement pour les très jeunes enfants, les femmes et mineurs isolés. « L’occupation des lieux (…) porte atteinte à la salubrité et la sécurité publiques ainsi qu’à la sûreté des personnes », convient le magistrat.
Les occupants de ce site ne justifient d’aucun titre les habilitant à demeurer dans ces lieux », explique le magistrat.
Mais ce n’est pas tout. Le tribunal met en avant « des branchements électriques non sécurisés », des gazinières raccordées à des bonbonnes de gaz, des sanitaires insuffisants… Dans cet inventaire à la Prévert, il évoque des issues de secours obstruées et des faits de violence et d’agression, de tentative de viols et de consommation d’alcool et de stupéfiants.
Si les migrants ne quittent pas volontairement les lieux d’ici la date butoir, la municipalité pourra engager une expulsion d’office, avec le soutien des forces de l’ordre si nécessaire. Cette occupation avait commencé le 28 novembre 2024 et concernait entre 160 et 180 personnes au total.