En 2022, la France a connu un nombre croissant de 244 300 femmes meurtries par les affres des violences conjugales (en hausse de 15 % par rapport à l’année précédente). Parmi elles, 121 femmes ont été tuées dans l’intimité cauchemardesque, selon les associations. Tous les trois jours, une femme laisse sa vie entre les mains brutales de son conjoint ou de son ex-conjoint, un terrible décompte qui persiste en 2023 avec déjà 95 féminicides.
En France, si la législation française a beaucoup évolué pour donner aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes, les femmes continuent d’être les principales victimes de sexisme et de violences sexuelles. Les femmes représentent : 87 % des victimes de violences conjugales ; 79 % des victimes de violences sexuelles intrafamiliales (hors cadre conjugal) ; 91 % des victimes d’outrage sexiste ; 92 % des victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ; 97 % de victimes de proxénétisme.
En cette journée de lutte contre les violences faites aux femmes, les Bretons et Bretonnes ont protesté contre ces sévices et agressions infligés aux femmes. À Rennes, 2 500 manifestants ont arpenté les rues du centre-ville sur un parcours classique. Dans la capitale bretonne, des partisans propalestiniens ont défilé derrière le cortège des féministes dans une convergence des combats.
«Nous sommes venus pour manifester contre les violences sexistes, pour défendre les femmes victimes de harcèlement et de violence, et nous sommes tombés des nues en voyant ces drapeaux palestiniens et ces slogans inappropriés qui n’ont rien à faire là », explique un couple de Rennais. Pourtant, malgré ce malentendu, une foule nombreuse et enjouée a formé un cortège qui a marché dans les rues du centre-ville pour défendre les femmes à travers le monde, et plus particulièrement dans les pays où la condition féminine est compliquée.