Le 8 novembre 2023, des individus armés, porteurs de masques de clowns, à bord d’un véhicule volé, agressaient un mineur âgé de 16 ans, se trouvant dans le quartier de Cleunay. Ils lui dérobaient sa sacoche puis faisaient feu le blessant au niveau des membres inférieurs. Son incapacité totale de travail était fixée à 15 jours.
Après les faits, l’enquête était confiée par le parquet de Rennes à la police judiciaire pour tentative de meurtre en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs. Quelques jours plus tard, le 17 novembre 2023, vers 20 h, des hommes de police secours se rendaient dans le même quartier. Ils intervenaient après des détonations compatibles avec des tirs d’arme à feu, non loin de l’abri de bus « métro Cleunay » rue Ferdinand de Lesseps. Trois étuis de 22 longs rifles et de calibre 12 étaient découverts sur place.
Un autre véhicule volé dans la nuit du 13 au 14 novembre 2023 sur Nantes (44), était identifié et retrouvé incendié à Saint-Sébastien-sur-Loire (44).
Rapidement, un rapprochement était effectué entre les deux fusillades. « Les investigations permettaient l’identification des tireurs et une opération de police judiciaire avait lieu les 13 et 14 février 2023 », explique Philippe Astruc, procureur de la République. Quarante-huit policiers interpellaient alors quatre individus (2 à Nantes, 1 à Héric et 1 dans le secteur de la gare de Rennes) et une autre personne était extraite de maison d’arrêt. « Il s’agit de 5 hommes, 4 majeurs et 1 mineur. Deux sont de nationalité guinéenne, un de nationalité congolaise et deux de nationalité française, tous connus de l’institution judiciaire. »
Dans cette affaire, deux jeunes hommes, dont le mineur et l’individu déjà incarcéré étaient laissés libres, sans poursuites à ce stade. « Au cours des gardes à vue, un autre protagoniste, majeur de nationalités congolaise et angolaise, était identifié. Il était extrait de la maison d’arrêt au sein de laquelle il se trouvait dans le cadre d’une procédure distincte. »
Le 16 février 2024, quatre individus ont été depuis présentés au parquet de Rennes dans le cadre d’une comparution à délai différé devant le tribunal correctionnel prévue le 25 mars 2024, à 9 h. Ils comparaîtront sous différentes qualifications (vols, violences, association de malfaiteurs). Dans l’attente de cette audience, ils ont tous été placés en détention provisoire. « Cette opération de police judiciaire s’inscrit dans la volonté forte de la justice de ne pas laisser s’installer de sentiment d’impunité . »