Dans la soirée du samedi au dimanche 10 mars, une fusillade a eu lieu sur place Banat entre trafiquants de stupéfiants. Immédiatement prévenue, Nathalie Appéré, maire de Rennes, a tenu à apporter son soutien aux habitants qui ont vécu une nuit traumatisante et sont confrontés à l’extrême brutalité du narcotrafic (voir son tweet). Mais elle n’a pas été la seule. «La violence s’enkyste sur fond de trafic de drogue », explique le groupe Révéler Rennes. «L’insécurité croissante ne cesse de s’étendre dans un quartier pourtant pleinement engagé dans des actions de rénovation urbaine, avec l’appui de l’État. Lors du conseil municipal du 26 janvier dernier, nous avons déploré les heurts qui frappent la place du Conservatoire, fierté de la politique culturelle de la Ville, qui endommagent les infrastructures et nourrissent l’inquiétude des riverains. »
Cette nuit, des individus armés ont échangé des tirs à proximité d’un point de deal, dans le quartier du Blosne, à Rennes. Soutien aux habitants qui ont vécu une nuit traumatisante et sont confrontés à l'extrême violence du narco-trafic. Les forces de sécurité sont mobilisées ⤵️ pic.twitter.com/8rxzbbohuG
— Nathalie Appéré (@nathalieappere) March 10, 2024
Depuis le début de ce mandat, le groupe d’opposition n’a pas renoncé d’avertir sur la « montée de l’insécurité » à Rennes et sur ces règlements de compte dont les habitants sont les victimes collatérales. « Leur angoisse et leur colère doivent être entendues que ce soit au Blosne, à Villejean, à Cleunay ou dans le centre-ville. Si l’État doit jouer son rôle, la responsabilité de madame la maire est aussi d’apporter une réponse adaptée à la gravité de la situation. On ne peut pas voir dans des fusillades, des meurtres par balles ou des deals de drogue dans nos rues, de simples faits divers qu’expliqueraient un phénomène sociétal. »
Désormais, Révéler Rennes veut répondre aux préoccupations des habitants de Rennes. « Nous insistons une fois de plus pour obtenir l’augmentation de l’implantation de la vidéoprotection, l’armement de la police municipale et le soutien sans détour aux forces de l’ordre. Les alliés de madame la Maire peuvent-ils continuer à dire que « la police tue »droit dans les yeux de riverains terrifiés ? Nous espérons que cette fusillade tragique fera enfin prendre conscience à Nathalie Appéré et à ses amis de la gravité de la situation. Elle doit trouver une réponse et une assistance sans faille de toute la classe politique rennaise. »
Pour Rennes à droite, l’insécurité devient plus que préoccupante. «Il ne s’agit pas d’un sentiment, mais bien d’une réalité pour de nombreux Rennais et en particulier pour les plus vulnérables. Ce week-end, une nouvelle étape semble être désormais franchie qui rapproche Rennes de villes telles que Marseille ou Grenoble. Le constat est accablant : non seulement Rennes a effectivement pris le même chemin que Nantes, mais l’a même ces dernières années dépassée conformément à la lecture des statistiques du ministère de l’Intérieur. Cette délinquance endémique apparaît suivre une tendance haussière que ni la municipalité ni la majorité présidentielle, dont la sécurité n’a jamais été une priorité, n’ont vraiment tenté d’enrayer. »
A un degré local comme national, le mouvement veut apporter « des mesures structurelles » pour juguler cette spirale. « Au niveau français, nous demandons une refonte complète de la chaîne pénale. Nous espérons aussi maîtriser des flux migratoires qui, incontrôlés, engendrent de l’insécurité et réclamons donc un référendum sur l’immigration. Cette reprise en main doit s’accompagner d’une politique sociale et d’éducation ambitieuse pour recréer un cadre de valeurs communes et assurer l’intégration de tous. Enfin, localement, nous voulons beaucoup plus de “bleu” sur la voie publique, réviser la doctrine d’emploi de la police municipale dont nous désirons l’armement. Mais nous souhaitons aussi déployer massivement dans toute la ville les caméras de vidéoprotection, dont le nombre, à Rennes, est encore insuffisant au regard d’autres communes de taille comparable en France. »
SCÈNE DE GUERRE AU BLOSNE
tir de kalashnikov place du Banat à #Rennes @MensueldeRennes @ouestfrance35 @RAutrement @CNEWS @BFMTV @Europe1 pic.twitter.com/Mepe2qkneP
— Charles Compagnon (@Ch_Compagnon) March 11, 2024
Rennes, nuit du 9/10 mars, scènes de guerre inédites.
Pendant plus d'une heure, des tirs à la kalashnikov terrorisent le quartier du Blosne.
Pendant ce temps là, l'impuissant ministre de l'intérieur, Darmanin, fait le pitre dans un meeting européennes pour lutter contre…le RN ! https://t.co/3m6ccAMLTV— Gilles Pennelle (@GillesPennelle) March 10, 2024