Le 6 octobre 2022, l’ancien préfet Emmanuel Bertier organisait un « grand raout » avec les programmateurs de rave et les élus (https://www.rennes-infos-autrement.fr/vers-une-charte-de-bonne-conduite-pour-les-teufs/). À la sortie de la réunion, pris sans doute dans son élan rassembleur, le maire de Bovel appelait à une charte de bonne conduite. Un an et demi plus tard, c’est une autre musique de la part du nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine, Philippe Gustin. « Je ne veux pas discuter avec des gens qui sont dans l’illégalité », a-t-il asséné, lors d’une conférence de presse, ce mercredi 10 janvier 2024. « Ce n’est pas mon métier. »
Contre ces manifestations (toutefois moins nombreuses en 2023), le représentant de l’État tient un discours plus sécuritaire. Il entend aujourd’hui remonter directement aux organisateurs, saisir leur matériel et contrôler les « teufers » (en sortie de free-party). Pour éviter les nuisances sonores pour les riverains et les élus, il appelle à une grande coordination entre toutes les autorités. « Il ne faut pas se refiler le mistigri », assène-t-il. D’un département à l’autre, d’une région à l’autre, d’une commune à l’autre, il espère des échanges et une même démarche contre un « système organisé et numérisé ». « Je ne peux admettre que l’on perturbe la vie des gens. »
Ces rassemblements festifs, la plupart non déclarés, frôlent les cinquante en 2023 (36 en zone de gendarmerie et 11 en zone de police. « En hiver, indique le colonel Nicolas Bénévent, les teufers se réunissent dans des hangars désaffectés et en été, généralement dans des carrières. » Ce week-end, une free-party a eu lieu à Vern-sur-Seiche, dans une ancienne entreprise (voir notre article).
Infos + : une piste contre les « teufs » pourrait amener à responsabiliser les propriétaires des entrepôts dans les périmètres concernés par les fêtes