Entre deux sanglots, la mère de famille, Anne, a du mal à s’exprimer. « Je suis très énervée et j’en veux à ce type qui en quelques secondes a changé le cours de nos vies ! », insiste-t-elle. Dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 septembre, vers 1 h du matin, sa fille, âgée de 18 ans et demi, a été violemment agressée par un cheminot alcoolisé de 39 ans.
À la sortie d’un bar de nuit, rue de Montfort, Maude a reçu sans raison un brutal coup de poing au visage. « Il s’en est pris à Maude qui attendait ses amis devant l’établissement. » Résultat, elle souffre de cinq fractures sous l’oeil, occasionnant 30 jours d’incapacité totale de travail. « Elle doit subir une intervention chirurgicale lundi prochain. Elle est encore très choquée et va en garder des séquelles physiques et psychologiques. »
Placé en cellule de dégrisement, le trentenaire violent et père de famille est toujours en garde à vue. La famille a depuis porté plainte. « Je ne lâcherai pas », martèle-t-elle. « Je suis en colère. Mes deux filles sont sages comme des images. Elles ne boivent pas. Elles ne demandent rien à personne. En agressant l’une d’elles, ce type a atteint ce dont j’ai le plus cher au monde. Elles sont la prunelle de mes yeux. »
En colère, la mère ne comprend pas cette violence gratuite. « Quand on sait qu’on a le vin agressif, on ne picole pas… » Mais plus que tout, elle pointe du doigt les brutalités urbaines. « Rennes, c’est de mal en pis ! Nuit et jour, on est harcelés. C’est épouvantable ! Je veux que l’on dise que Rennes est devenue une ville où règne l’insécurité ! » Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’incident.
Infos + : la nuit de l’agression, le commissariat a vécu un moment agité avec au total huit gardes à vue (selon la maman).
Infos ++ : L’individu aurait agressé une femme transgenre à l’intérieur de l’établissement. Il aurait été chassé de l’estaminet par un videur et serait tombé aux pieds de la jeune victime. En se relevant, il lui aurait asséné un violent coup.