Depuis son inauguration en 2017, la Ligne grande Vitesse (LGV) reliant Paris à Rennes rencontre un succès indéniable. Mais ces derniers mois (et malgré les prix affolants), ses usagers n’ont pas toujours l’occasion de dénicher un billet, en particulier durant les heures de pointe du lundi matin et du vendredi soir. Et quand ils ont le précieux sésame, les trains sont bondés ! « Pendant ces périodes critiques, la demande élevée et le nombre limité de places disponibles ont conduit à une saturation », assure un voyageur régulier.
Pour le convoi de 19 h 35 vers Paris, l’utilisateur devait payer 95 euros ! Pour celui de 22 h 35, c’était 43 euros.
Face à cette problématique, SNCF Voyageurs, sous la direction de Christophe Fanichet, P. D. G. de la filiale de la SNCF, a annoncé chercher des solutions. Il compte ajouter des milliers de sièges dès 2024, sans disposer de trains supplémentaires. Il jouerait sur deux tableaux : une meilleure gestion de la rotation des trains ainsi qu’une utilisation accrue des TGV à doubles niveaux.
En complément, SNCF Voyageurs envisage d’introduire un service de trains Corail entre Paris et Rennes. Ce service proposerait un ou deux allers-retours quotidiens, avec des départs depuis les gares de Bercy ou d’Austerlitz. Inspiré par le succès du « Ouigo train classique », ce projet viserait à accorder une alternative plus lente, mais potentiellement moins coûteuse aux trajets TGV, répondant ainsi à une diversité de besoins et de préférences parmi les voyageurs.
Infos + : la SNCF a connu un record de fréquentation cet été sur ses grandes lignes, ce qui inclut probablement le Paris-Rennes. En réponse à cette forte demande, la SNCF a augmenté son offre, en mettant sur le marché des billets supplémentaires. Pour l’année 2022, la SNCF avait déjà anticipé une progression des flux. Il avait mis en vente 450 000 tickets complémentaires par rapport à l’année précédente. Début septembre, la compagnie ferroviaire a proposé 100 000 billets Ouigo à 10 euros. Bien que ces chiffres ne fournissent pas de détails spécifiques sur la ligne Paris-Rennes, la tendance générale serait à la hausse de la fréquentation sur le réseau de la SNCF, en particulier sur les dessertes à grande vitesse.