La butte aux cailles est un quartier de Paris (XIII) où les artistes du street-art s’en donnent à cœur joie au milieu des petits bistrots pour poulbots-bobos ! A ses pieds, l’église Sainte-Anne y est érigée depuis plus d’un siècle grâce à la volonté de l’abbé Miramont et de ses nombreux bienfaiteurs.
Le samedi 26 mai 1894, sa première pierre fut bénie en grande pompe par Mgr Richard en présence de l’architecte Bobin. Deux ans plus tard, le 25 avril 1896, l’édifice n’avait encore ni chœur, ni portail et le carême fut prêché au milieu des échafaudages, mais déjà il possédait des murs et des cryptes.
Le blason rennais !
Le 26 juillet 1900, 1500 pèlerins prirent place dans l’église pour la fête Sainte-Anne, deux mois avant l’arrivée des reliques de la sainte, en provenance de l’église Sainte-Anne d’Apt. Depuis, de nombreux pèlerins viennent rendre hommage à la mère de tous les Bretons : Anne ! Mais dans sa chapelle, peu remarquent le blason de notre belle ville en mosaïque, réalisé par les ateliers Mauméjean (Rennes était un lieu du pèlerinage vers Sainte-Anne).
Ici, rien n’est trop beau pour rendre hommage à la Bretonne. A gauche de la chapelle, les mosaïstes ont représenté les épreuves de Sainte Anne et la naissance de Marie et, au centre, Joachim offrant des agneaux et l’éducation de Marie. A droite, ils ont dessiné la découverte des reliques de Sainte-Anne devant Charlemagne en 792 et l’apparition de la sainte au paysan breton Yves Nicolazic en pays d’Auray.
Classée aujourd’hui au titre des Monuments historiques, l’église fut terminée le 24 octobre 1912 et consacrée par Mgr Amette. Sa façade fut construite grâce à un don de la famille des chocolatiers Lombart, ce qui lui vaut son surnom de « façade chocolat ». Les tours et les cloches ont été achevées en 1900 pour l’exposition universelle de 1900. L’église fut durant de nombreuses années la paroisse des ouvriers du quartier venant en partie de la Bretagne…