En mars 2024, lors d’une audience au tribunal correctionnel de Rennes, une femme est jugée pour des violences sur son compagnon. Mais coup de tonnerre devant les magistrats, elle révèle se prostituer avec l’aide de son ami. Immédiatement, des investigations sont menées par les services de gendarmerie. Elles aboutissent à la garde à vue du « proxénète » puis à sa détention provisoire. Ce 10 juin, cet individu de 42 ans comparaissait pour proxénétisme mais aussi violences envers sa compagne et un troisième larron, résidant à Montauban de Bretagne.
Les deux hommes, amoureux de la même femme, partagAIent un quotidien tumultueux.
Dans la salle du tribunal, le prévenu s’exprime sans sa conjointe (31 ans), emprisonnée pour agressions. Derrière le box vitré, il admet avoir frappé son colocataire, en donnant notamment des coups de pied à la tête. Mais il minimise ses actes envers sa conjointe. « J’étais un intermédiaire entre les clients et ma femme. J’étais uniquement chargé de lui trouver des contacts en envoyant sa photo et son numéro de téléphone sur le site « Coco.fr ».
Au domicile du « trouple », les gendarmes sont intervenus 25 fois pour des violences réciproques, des trous dans les murs, des alcoolisations massives quotidiennes, des hurlements, des vélos qui volent par-dessus le balcon…. « Tout le monde tape tout le monde dans ce « trouple », a déploré le procureur de la République. « Je requiers 6 mois d’emprisonnement ferme à l’encontre du prévenu. »
Avocat de la défense, Arnaud Le Bourdais, dénonce un « capharnaüm général » au sein du foyer. « Mon client était sous l’emprise de son amie. Il était manifestement contre sa prostitution. Il n’y a chez lui aucune intention malicieuse. » L’homme est finalement reconnu coupable de délit de proxénétisme, mais il est dispensé de peine. Il condamné à une amende de 300 euros pour les agressions sur son colocataire et il est relaxé pour les violences envers sa compagne.