En 1990, dans la nuit du 8 au 9 mai, le cimetière juif de Carpentras était profané par des néonazis. Trente-quatre ans plus tard, le candidat aux Européennes Raphaël Glusckmann, tête de liste du PS et de Place publique, dénonce sur le réseau Linkedln des tags racistes sur ses affiches, à Carpentras, mais aussi Marseille, Nantes et Saint-Grégoire.
En cette période préélectorale, les panneaux portent comme à Saint-Grégoire le mot « Juif » et une étoile de David, des symboles chargés d’une lourde histoire antisémite. D’autres villes, ils sont recouverts de croix gammées et d’autres messages malveillants. Face à la haine, le prétendant, critiqué pour ses positions dans le conflit israélo-palestinien, a immédiatement réagi sur X. « J’ai voté et milité pour un cessez-le-feu instantané et la libération des otages, j’ai soutenu la décision de la Cour Internationale de Justice et de la Cour Pénale Internationale. Je pousse pour des sanctions contre le gouvernement israélien et la reconnaissance de l’État palestinien depuis des mois. »
Mais pour lui, cet antisémitisme n’est pas en lien avec ses choix politiques. « La réponse est aussi douloureuse qu’évidente : mon nom. Glucksmann est un patronyme juif. » À Rennes, des figures notables ont immédiatement réagi sur la toile. Charles Compagnon, (Horizons) a fermement condamné ces actes. « Cette haine n’a rien à faire dans le débat politique, et n’a rien à faire en France tout court », a-t-il déclaré. Maire de Rennes, Nathalie Appéré a exprimé son horreur sur X. « L’antisémitisme est un poison. Nous serons toujours là pour dénoncer, refuser et combattre la haine de l’autre », convient l’élue.