La photographe Anne-Cécile Estève aime les petits matins cotonneux où l’on prend son temps, et où l’on trempe son pain dans un chocolat bien chaud. Mais pour ses amis de passage chez elle (et sa famille), elle a une fâcheuse tendance à les photographier au saut du lit, au moment où ils s’étirent dans une onomatopée somnolente…
De cette lubie détonnante et étonnante, elle a en fait son affaire professionnelle. Elle a décidé de saisir les visages des Rennais au moment où ils s’éveillent à la vie, après un dodo réparateur. Résultat de son travail, des portraits en noir et blanc de femmes et d’hommes aux paupières lourdes, aux grimaces à la Tex Avery et aux gestes lents bien loin des baisers fougueux et langoureux de Doisneau. Mais quelque part, on aime ces instantanés, ces métamorphoses quotidiennes pris dans des studios de l’impossible : une chambre à coucher.
On est dans l’intime, dans le beau des consciences qui s’éveillent au jour. Depuis le début le début de cette semaine, le travail photographique d’Anne-Cécile Estève dans le cadre de son projet Métamorphées est exposé dans les rues de Rennes via le réseau d’abribus Clearchannel mis à disposition par la ville de Rennes. Au total, ce sont 71 panneaux accueillant les 49 portraits au réveil réalisés par la photographe. Pour les découvrir les Tombées de la nuit proposent 6 parcours urbains en vélo, 6 idées de balades urbaines pour le week-end. Depuis 2020, Les Tombées de la Nuit accompagnement la photographe dans la construction de son projet Métamorphées ou l’éloge de l’aube. En savoir plus sur les parcours, les Tombées de la Nuit.



