Depuis le 31 janvier, un cluster de méningite à méningocoque B mobilise les autorités sanitaires en Ille-et-Vilaine, selon une information révélée par Ouest-France. L’Agence Régionale de Santé (ARS) Bretagne a confirmé la présence de plusieurs cas au sein d’une même famille à Rennes et Chantepie. Une jeune femme de 18 ans est décédée. Deux autres patients sont toujours hospitalisés au CHU de Rennes, mais leur état s’améliore. Un autre reste sous surveillance médicale.
Une enquête épidémiologique a permis d’identifier une quarantaine de cas contacts, qui ont reçu un traitement antibiotique préventif. La méningite à méningocoque est une infection bactérienne grave qui se transmet par voie aérienne ou par la salive lors de contacts rapprochés et prolongés. Lorsqu’elle infecte les membranes entourant le cerveau, elle peut provoquer une dégradation rapide de l’état de santé.
Selon Santé publique France, 560 cas de méningite à méningocoque ont été recensés en 2023, soit une augmentation de 72 % par rapport à 2022. L’Institut Pasteur a observé un rebond des cas après la pandémie de Covid-19, particulièrement chez les jeunes de 16 à 24 ans. La maladie peut toucher des personnes en parfaite santé et évoluer rapidement. Sans traitement immédiat, elle est mortelle dans 100 % des cas. Malgré une prise en charge optimale, elle entraîne un décès dans 10 à 15 % des cas et des séquelles chez un quart des survivants.
Les symptômes incluent une fièvre élevée, des maux de tête intenses et persistants, une raideur de la nuque, des nausées, des vomissements et une gêne à la lumière vive. En cas d’apparition de ces signes, les autorités sanitaires rappellent l’importance de consulter un médecin en urgence ou d’appeler le 15. Pour limiter la propagation de la maladie, la vaccination contre les méningocoques B sera obligatoire pour les nourrissons à partir de 2025.