Yannick Blouin, ancien patron des policiers de l’Hérault, est le nouveau directeur département de la sécurité publique. A 62 ans, il arrive en terrain connu ! Il est en effet originaire de Rennes (lycéen à Lande-du-Breuil) et possède des attaches familiales à Janzé et Martigné-Ferchaud. « Depuis mon départ, il y a 43 ans, la capitale bretonne a bien changé », confie-t-il.
Homme du cru, Yannick Blouin sera par la force des choses soucieux de ses hommes et de la sécurité de son département. « Je suis presque habité par mon métier », explique-t-il. Au service de « l’intérêt général », il veut travailler avec ses policiers main dans la main. « Il est important de donner du sens à leur action », martèle-t-il. « Je n’ai de cesse de leur répéter : c’est la mission qui compte. »
Homme de terrain (il a commencé comme gardien de la paix), Yannick Blouin a traversé des « tranchées » et tous les « corps actifs de la police ». « Je me suis enrichi de ces différentes expériences pour disposer d’une vision transversale de la police que je suis aujourd’hui fier de représenter. » Arrivé il y a quelques semaines, il est désormais à l’heure du « diagnostic ». Il fait la tournée des « popotes » (de ses nombreux services) et tient plus que tout à connaître tous les quartiers de la ville (Maurepas, Blosne, centre-ville).
De ce bilan, Yannick Blouin en tirera sans doute des leçons pour mettre en place sa « stratégie ». Impossible aujourd’hui d’en connaître tous les tenants et aboutissants. Mais chez cet homme au franc-parler et la transparence « chevillée au corps », on sent la volonté de travailler en « partenariat » avec tous les acteurs locaux. « Je suis partisan d’une approche globale et transversale », assume-t-il.
Contre les stupéfiants, je veux mettre en valeur les actions partenariales comme l’enlèvement des encombrants (canapés) et épaves de voitures. »
A Rennes et dans le département, Yannick Blouin veut du « bleu ». « La visibilité de nos hommes est importante pour les Rennais. » Mais les patrouilles ne partiront pas le « nez au vent. » « Mes hommes sauront pourquoi ils sont en mission. » Contre la délinquance d’une « frange minoritaire », il veut agir vite, être réactif et en avance. Conformément aux directives nationales, il fera de la lutte contre les stupéfiants la « priorité absolue ». « Nous ne sommes pas encore à Rennes au niveau des villes de l’arc méditerrannéen. Nos effectifs passent partout. Il n’y a pas de problématiques qui ne sont pas gérables, mais elles doivent le rester !»
Avec les autorités municipales, le nouveau directeur départemental veut être dans le dialogue. « Je dresse les constats. Mais ce n’est pas moi qui dirait à l’édile ce qu’elledoit faire », convient-il. D’ores et déjà, il a déjà repéré des zones blanches où la vidéosurveillance n’est pas présente dans certain quartiers et le long des parcours de manifestation (autour de la République). « Je n’ai plus de visibilité à certains endroits, » confie-t-il. « Cela ne facilite pas notre marge de manœuvre. »
Nous voulons plus de clarté entre nos services (voie publique, judiciaire, renseignement territoriale et lutte contre l’immigration). »
Mais le nouveau directeur est confiant. Il tient à s’appuyer sur la nouvelle organisation des polices où la « documentation criminelle » passe de service en service. « Nous allons être plus efficients de la base jusqu’en haut pour rendre plus facile la lutte contre la criminalité. La remontée des informations doit être unifiée. C’est une autre approche de notre métier», assure Yannick Blouin, également directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN) en Ille-et-Vilaine.
Infos + : la police doit être plus proche de la population. Il croit beaucoup au « binomage » entre la police municipale et la police nationale pour l’accueil des plaintes et des victimes.