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dimanche 9 novembre 2025
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De Suresnes à… Rennes : rencontre avec Jacques Weber au restaurant La Crique

Il a du coffre. Il a de la gouaille. Assis à une table du restaurant La Crique, rue Vasselot, Jacques Weber s’amuse à interpeller les passants. « Rejoignez-nous ! » lance-t-il à deux jeunes femmes devant le bistrot. Les deux Rennaises ne se sont pas fait prier. Ce n’est pas tous les jours qu’on boit un verre avec une célébrité… « De star ? Non, non, je ne suis pas une star, voyons. Je suis comédien, c’est tout », corrige-t-il.

Attablé auprès d’amis, Jacques Weber, habitant Suresnes, est un homme jovial. La voix grave, la houppette crantée, le sourire malicieux, le rire franc qui casse toute distance, il en impose tout de suite. À Rennes où il est en représentation jusqu’à demain, La Crique est devenue son port d’attache. Il en parle avec chaleur. « C’est un endroit comme on n’en fait plus », dit-il à la cantonade. « Cette rue Vasselot est géniale », ajoute-t-il. « Il y a La Crique, bien sûr — et juste à côté, Mariette, Tête d’Ail et bien d’autres ouverts par de jeunes gens magnifiques. »

De la rue Vasselot, Jacques Weber en dit du bien. Il l’aime pour sa vie, son authenticité, son brouhaha humain. « Rennes, c’est une ville qui reste simple. Ici, les Rennais sont ouverts, directs. À Paris, tout est plus snob, plus calculé. » Amoureux de théâtre, le restaurateur Nicolas est heureux de revoir son « Weber ». « Déjà il y a deux ans, quand il a joué Ranger de Pascal Rambert, il est venu avec Lyna Khoudri, durant trois semaines d’affilée ! » raconte-t-il. « Et là, quand il a su qu’il rejouait à Rennes, il disait à tout le monde : Ah, on ira manger à La Crique ! »

Souvent, Jacques Weber s’installe à la même table, sans cérémonial., sans prise de tête « Des fois il arrive seul, il s’assoit, il mange un truc, il discute. Entre deux bouchées, il parle de théâtre, cinéma, avec ma collègue Hanna et moi-même. On peut parler de tout avec lui. C’est un vrai plaisir. Il a ce truc rare : il écoute. Il s’intéresse. » Chaque soir, Jacques Weber a ses habitudes culinaires. « Il aime beaucoup les praires farcies, la salade d’encornets, » précise Nicolas. « Il adore les plats simples, bien faits, ceux qui sentent la cuisine du marché. Et puis un peu de bon vin aussi, mais il n’abuse pas franchement. Il est sérieux. »

Sans chichi, Jacques Weber préfère les tables où la nappe est tachée de rouge, où les verres trinquent, où le serveur tutoie tout le monde. « J’aime quand ça respire, » dit-il. « Les gens ici ne se prennent pas au sérieux. C’est ça, la beauté de Rennes. » Entre deux représentations au Théâtre National de Bretagne, le comédien aime flâner dans le centre-ville. « Quand je me promène, il y a le Parc du Thabor, les vieilles rues piétonnes… C’est parfait. » Au passage, il parle du TNB avec admiration. « Pascal a fait un travail magnifique. Une pièce exigeante, contemporaine, et pourtant il y a 850 personnes tous les soirs. Ça, c’est du théâtre vivant ! »

Rennes n’est pas une étape pour Jacques Weber. C’est apparement une respiration. À La Crique, il n’est plus « le grand Jacques Weber », mais simplement Jacques, un homme heureux d’être là, de boire un verre, de papoter sur l’art, de rire avec les serveurs, de saluer les passants. « Il y a une vraie amitié qui s’est créée, » dit Nicolas. « C’est rare, ça, dans notre métier. Ici, il est un peu chez lui. » Et quand Weber lève son verre, c’est toujours pour la même raison : « À la vie, tout simplement. » Représentation ce soir et demain Les conséquences avec Jacques Weber, au TNB

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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