Après des précipitations intenses, la situation hydrologique en Ille-et-Vilaine reste préoccupante. Si les cours d’eau ont amorcé une stabilisation, voire une légère décrue mardi et mercredi dans une certaine partie du département (Rennes), les autorités maintiennent une vigilance accrue. « Sur la Seiche et la Vilaine, les niveaux vont demeurer exceptionnellement hauts dans les prochains jours », expliquait Vigiecrues, à 6 h, ce matin. « Sur la Vilaine aval à Redon, la tendance reste à la hausse dans les jours qui viennent. Sur le canal de Nantes (aval de l’Oust) à Redon, les niveaux devraient demeurer très élevés pendant plusieurs jours. Sur les affluents de la Vilaine (Oust, Meu, Ille, Illet), les décrues vont s’interrompre et les niveaux pourraient repartir à la hausse avec une réactivation modérée des crues. »
Ici où là, dans les secteurs les plus touchés, des mesures spécifiques ont été mises en place pour limiter les dégâts et sécuriser les populations. À Redon, 750 mètres de barrages anti-crues ont été installés par les pompiers afin d’atténuer l’impact des inondations. Forces de l’ordre, bénévoles et associations de sécurité civile y sont toujours mobilisés pour venir en aide aux habitants et surveiller l’évolution de la situation.
À Rennes, les pluies de ce mercredi 29 janvier et de cette nuit ont ravivé les inquiétudes. La préfecture maintient un niveau d’alerte, avec une vigilance orange pour l’Ille et rouge pour la Vilaine. Mais le contexte est moins tendu qu’attendu. Dans certains endroits du département, les conditions de circulation demeurent encore particulièrement compliquées. Plusieurs axes routiers secondaires, comme la D100 à Noyal ou la D37 à Piré-sur-Seiche, restent également impraticables. Bonne nouvelle, la route nationale 24 (Lorient-Rennes) est désormais accessible à Mordelles.
Le trafic ferroviaire subit lui aussi de lourdes perturbations. Depuis mercredi après-midi, la SNCF a suspendu les trains entre Rennes et Redon en raison des débordements, une interruption qui devrait durer jusqu’au samedi 1er février. Ces intempéries exceptionnelles battent des records. Avec 200 mm de pluie enregistrés en janvier à la station de Rennes/Saint-Jacques, il s’agit du mois le plus arrosé depuis l’ouverture des décomptes en 1944. Le précédent record, datant d’octobre 1966 avec 193,6 mm, a été largement dépassé. Ce mois de janvier 2025 aura connu des précipitations trois fois supérieures à la moyenne habituelle, accentuant les risques d’inondations et de perturbations.