Samedi 11 mars, à l’occasion de la 7e journée de lutte contre la réforme des retraites, la manifestation a été émaillée de nombreux affrontements entre ultras et policiers. Dès 16 heures, les premiers gaz lacrymogènes s’envolent dans le ciel, rue d’Isly, après la dégradation d’une banque. On craint le pire. Les plus violents, masqués et grimés, haranguent la police sous les yeux des passants. Mais finalement, la confrontation n’a pas lieu. Elle se déroule bien plus loin, boulevard de la Liberté où les gaz (particulièrement irritants) font pleurer de multiples personnes.
Durant dix minutes, le cortège reste sur place. Il reprend sa route vers les quais, avec au passage des jets de projectiles contre les journalistes de France 3, effectuant uniquement leur travail ! Vers 16 h 30, des jeunes filent vers la rue Paul Bert où une barricade est érigée à l’angle de l’avenue Aristide Briand et de la rue Leconte de Lisle. Ils sont repoussés vers les quais où à nouveau, vers 17 h, ils affrontent les policiers et gendarmes mobiles devant la rue Lebouteillier.
Dans un nuage de gaz, ils rejoignent la place de Bretagne où les représentants de l’Etat dispersent vers 17 h 30 vers le Mail François Mitterrand. « Le préfet condamne fermement les quelques violences et les dégradations commises », explique la préfecture. « Deux personnes ont été interpellées. Le sens des responsabilités des organisations syndicales, l’action des forces de l’ordre et des services de secours, ont permis d’endiguer les débordements, en marge du cortège. »