L’édition 2024 du classement académique des universités mondiales, plus communément appelé Classement de Shanghai, a une fois de plus mis en lumière la qualité et l’excellence des établissements français d’enseignement supérieur. Avec vingt-cinq universités parmi les mille meilleures au monde, dont dix-huit figurent dans le Top 500, la France confirme sa place de leader dans le domaine de la recherche et de l’innovation.
Parmi ces universités, Paris-Saclay se distingue particulièrement en atteignant la 12e position. Elle marque la meilleure performance jamais réalisée par une institution française dans l’histoire du classement. Depuis 2020, Paris-Saclay est régulièrement classée parmi les vingt premières universités mondiales, et sa progression continue témoigne du dynamisme et de la qualité des recherches conduites en son sein. Emmanuel Macron n’a d’ailleurs pas manqué de saluer cette performance sur le réseau social X, soulignant « la reconnaissance des acteurs académiques français à l’international ».
UNE CERTAINE STAGNATION
Si les grandes universités parisiennes dominent ce classement, Rennes-1, quant à elle, se positionne entre la 400e et 500e place mondiale. Elle occupe toutefois la 18e position au niveau national. Bien que ce classement puisse sembler modeste en comparaison avec les performances de certaines universités françaises, il convient de noter les réussites spécifiques de l’université de Rennes dans plusieurs disciplines. Elle se distingue particulièrement en mathématiques, technologies médicales, et sur les questions de l’eau, où elle se situe respectivement dans les groupes 76-100 et 101-150 à l’échelle mondiale.
Cependant, malgré ces excellents classements disciplinaires, l’université de Rennes stagne dans le classement général depuis 2023, ce qui pourrait indiquer des défis structurels ou de positionnement stratégique qui limitent sa progression. À titre de comparaison, Nantes Université, qui se classe derrière l’université de Rennes, connaît une hausse notable.
Rennes 2, hors compétition
L’absence de Rennes-2 dans ce palmarès soulève des questions. Spécialisée dans les sciences humaines et sociales, Rennes-2 ne bénéficie pas d’une visibilité internationale équivalente à celle des universités dominées par les sciences exactes et naturelles (critère principal du classement). D’après un expert, cela souligne une des limites du Classement de Shanghai, qui privilégie la recherche mesurable par des publications dans des revues comme Nature et Science, au détriment des disciplines où l’impact s’évalue différemment. Cette situation devrait inciter Rennes-2 à repenser sa stratégie extérieure, en explorant peut-être des collaborations interdisciplinaires avec d’autres facultés pour augmenter sa reconnaissance. Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, a exprimé sa satisfaction pour les résultats obtenus par les établissements français. Voir le détail du classement.